L’INCROYABLE HISTOIRE DES CLUBS FRANÇAIS
Texte de Tristan ALRIC
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COURBEVOIE
« Concernant le hockey à Paris, la parole est à la Défense ! », disait avec humour le légendaire entraîneur Thierry Monier. En effet, le club de Courbevoie, dont la patinoire se trouve près du quartier d’affaires de la Défense, n’a cessé de faire entendre une voix qui a toujours compté dans la région parisienne.
Située sous le centre commercial Charras, à proximité d’une piscine et d’un bowling, cette piste de glace a pu voir le jour en 1972 grâce à la volonté de l’ancien député-maire Charles Deprez. Ce dernier fut le meilleur avocat du Centre Olympique de Courbevoie, placé sous gestion municipale, puisqu’il devint le premier président officiel du COC qui regroupait alors les activités de la patinoire et de la piscine.
Toutefois, le fondateur du club de hockey sur glace de Courbevoie fut l’ancien capitaine de l’équipe de France Philippe Lacarrière. Ce dernier raconte : «A l’époque, j’avais un très bon ami dont le copain était conseiller municipal à la mairie de Courbevoie. Ayant informé ses confrères de ma carrière internationale dans le hockey, ce conseiller a obtenu leur accord pour prendre contact avec moi. Il m’a donc proposé de créer le nouveau club des Hauts-de-Seine. Flatté par cette proposition, même si je n’étais pas candidat au départ, je lui ai répondu : pourquoi pas ? Mais, avant d’accepter, je lui ai fait part d’un certain nombre d’exigences. Je tenais notamment à faire démarrer le COC avec uniquement des petits, que ce soit dans la section du patinage artistique ou dans celle du hockey sur glace. Dans mon esprit, il n’était pas question de monter à la va-vite un club virtuel qui ne soit pas pérennisé dans le temps.»
Ayant obtenu ce qu’il voulait, Philippe Lacarrière, qui était encore le joueur-entraîneur des Français Volants, préféra ne pas cumuler trop de fonctions en même temps. Pour cette raison, la première année, il fonda une école de hockey à Courbevoie mais avec l’aide du gardien de but des « Volants » Eric Mayer. Dès la deuxième saison, Philippe Lacarrière demanda à un autre coéquipier, Thierry Monier, de prendre en main les destinées sportives du nouveau club des Hauts-de-Seine. Ce joueur, à la bonhomie communicative et qui avait un réel talent de pédagogue, accepta avec enthousiasme ce nouveau challenge tout en continuant à jouer avec l’équipe senior des Volants qui était encore basée à Charenton.
Le choix de Philippe Lacarrière s’avéra très judicieux puisque Thierry Monier allait rester la cheville ouvrière et l’entraîneur du COC pendant une très longue période de trente-trois ans ! Cette longévité record lui valut le surnom de « Guy Roux du hockey sur glace français » en référence au célèbre entraîneur de football qui resta également l’inamovible coach du club d’Auxerre pendant presque un demi-siècle.
Si Thierry Monier fut le personnage incontournable et légendaire du club de Courbevoie, c’est que cet ancien Conseiller Technique Régional (CTR), également entraîneur national des équipes de France juniors, s’évertua à construire avec patience et obstination un ensemble cohérant et complet d’équipes de hockey aux portes de la capitale depuis la catégorie des poussins jusqu’à celle des seniors. De son vivant, le regretté Thierry Monier, qui avait eu l’occasion de parfaire sa formation d’entraîneur à l’étranger, notamment au Canada, raconta cette anecdote : « Ma première présence sur la glace à Courbevoie est un souvenir impérissable dans ma mémoire. Il y avait soixante-quinze gamins sur la piste qui n'avaient pour ainsi dire jamais vu un entraîneur de leur vie ! Lorsque j'ai sifflé dans un coin de la patinoire, certains sont venus me voir comme si j’étais une bête curieuse avec un sifflet. D'autres ont continué à s'amuser sur la glace, et un autre, dont je ne dirais pas le nom, est allé voir une jeune fille qui était au bord de la piste et lui a demandé : « Mais c'est qui le con qui siffle ? ». Or, il se trouve que cette jeune fille était mon amie de l'époque ! Cela nous a bien fait rire après coup… »
Concernant sa très longue carrière d’entraîneur dans le club de Courbevoie, Thierry Monier ne cachait pas sa fierté en disant : « Je possède un record qui mériterait d'être inscrit dans le livre des records puisque je suis à Courbevoie depuis le 13 septembre 1973. Si à l'époque nous prenions des 29-0, il arrive aujourd'hui que nos minimes gagnent sur des scores semblables. Le secret de cette progression, c'est la fidélité et la stabilité. Pour moi, le pire affront, c'est lorsqu'un jeune ou un dirigeant qui m'a côtoyé ne vient pas me dire bonjour. C'est la suprême insulte. Malheureusement, le hockey français a été victime plus souvent qu'à son tour de présidents « supporters » qui ne pensent qu'à leur équipe fanion. Vous savez, ma vie dans le hockey n'est qu'un bonheur. J'ai tout fait, tout dirigé, tout encadré, sauf être l'entraîneur en chef de notre équipe nationale senior. J’ai été simplement l’assistant de Jacques Tremblay. Mais, je ne suis ni amer ni triste car le hockey est ma vie et j'ai fait de mon loisir et de ma passion mon métier. Je souhaite à tous nos joueurs d'avoir autant de plaisir à pratiquer ce sport que j'en ai eu depuis 1965. »
Afin de lancer le plus vite possible le COC dans le grand bain du championnat de France senior, qui constituait quand même la vitrine la plus visible du club, Thierry Monier engagea l’équipe de Courbevoie en 1980 dans le modeste championnat de la Division 3 (Nationale C à l’époque). Le club des Hauts-de-Seine effectua d’entrée un parcours sportif très remarqué car, même si l’équipe de Courbevoie s’inclina face à celle de Nîmes à l’issue des deux matches de la série finale, le COC fut immédiatement promu en Division 1 grâce à une refonte des championnats.
La saison suivante, en 1981-1982, les joueurs de Courbevoie, qui portaient sur leurs maillots un logo représentant un gant de hockey qui tenait fermement une crosse, se classèrent bons derniers de la poule de maintien de la division 1, mais ils ne furent pas relégués suite à un élargissement du championnat élite. Pour l’anecdote, on notera que par la suite, le logo représentant un gant de hockey avec une crosse, fut remplacé par celui comportant un coq, car ce gallinacé était inspiré par la prononciation de l'acronyme du club (COC).
Lors de la saison 1982-1983, l’équipe chère à Thierry Monier sauva cette fois son maintien uniquement sur la glace mais d’extrême justesse. Comme l’alerte avait été chaude, dix ans après sa création, le club de Courbevoie décida, au mois de septembre 1983, de présenter une équipe en Division 1 un peu mieux structurée et plus compétitive. Le COC profita alors d’un événement sportif extérieur. En effet, la fusion entre les Français Volants de Paris et Meudon-la-Forêt ayant pris fin, l’équipe senior commune issue de cette entente fut dissoute. Du coup, cinq joueurs vedettes des Français Volants, Marc Demolliens, Bernard Cabanis, Richard Peterson, Thierry Decoux et Antoine Préchac, décidèrent de quitter le club de la capitale qui avait été rétrogradé, et ces derniers allèrent dans le club de la proche banlieue pour renforcer l’équipe de Courbevoie. En fait, ce ne fut pas un véritable exil puisque les Volants et Courbevoie avaient des liens historiques communs très étroits grâce à ses deux anciens joueurs, les frères Philippe et Thierry Lacarrière, qui étaient les présidents des deux clubs. Cette « transfusion sanguine » effectuée avec le club parisien intramuros qui avait permis sa création, n’empêcha pas d’un côté les Français Volants d’être rapidement promus dans la Ligue Magnus (Nationale A à l’époque) tandis que le club de Courbevoie termina pour sa part à une honorable troisième place en Division 1. Il faut dire que le COC bénéficia aussi de l’aide précieuse d’un très bon renfort étranger, celle de l’attaquant canadien Ace Brimacombe.
En 1985, le COC brilla à nouveau en terminant sa saison en Division 1 à la deuxième place du championnat régulier juste derrière le club de Rouen qui commençait son ascension irrésistible vers les sommets. Mais lors de la poule finale, le COC dut se contenter de la troisième marche du podium. Douze ans après sa création le club de Courbevoie était toutefois entré dans l’histoire du hockey sur glace français d’autant que ses équipes de jeunes représentait une véritable pépinière que beaucoup de clubs environnants convoitaient.
Malheureusement, ce fut ensuite pour le COC plutôt le chant du cygne avec une descente inexorable sur le plan des résultats avec une relégation en Division 2 la saison suivante et l’arrêt définitif de l’équipe senior en 1987. En effet, tous les renforts venus des Français Volants, qui formaient l’épine dorsale de l’équipe fanion, faisaient partie d’une génération atteinte par la limite d’âge et la plupart d’entre eux se retirèrent donc peu à peu de la compétition. En attendant de pouvoir reconstituer une équipe fanion compétitive, Thierry Monier se concentra désormais exclusivement sur la formation des jeunes de la proche banlieue.
Au mois de septembre 1992, après cinq saisons d’absence, le club de Courbevoie présenta à nouveau une équipe senior dans le modeste championnat de France de la Division 3. Après avoir réussi à se qualifier pour la phase finale, le COC termina troisième du classement final juste derrière Bordeaux et Tours. La saison suivante, en 1993-1994, classée deuxième du championnat de l’île de France derrière Conflans, le COC ne parvint pas cette fois à se qualifier pour le tournoi final national après avoir chuté lors des demi-finales de la poule Nord. A nouveau qualifié pour la demi-finale nord en 1994-1995, le Club de Courbevoie réussit cette fois à se qualifier pour la série finale nationale mais il termina à nouveau sur la troisième marche du podium de la Division 3.
En 1995-1996, l’équipe phare du COC, qui avait probablement le niveau pour disputer la poule nationale, mais qui était tombée sur les deux adversaires les plus forts avec Cergy et le relégué Évry, fut contrainte de baisser pavillon après une large défaite 10-4 en Essonne.
En 1996-1997, le COC termina premier du championnat de l’île de France et se qualifia pour la poule finale nord mais l’équipe de Courbevoie ne parvint pas à entrer ensuite dans le carré final.
En 1997-1998, le COC termina deuxième du championnat de l’île de France juste derrière Orléans mais il chuta à nouveau dans la poule finale nord.
En 1998, un événement important dans l’histoire du club de Courbevoie se produisit. En effet, l’association multisports créée par Philippe Lacarrière (patinage et hockey) prit son indépendance vis-à-vis de la mairie de Courbevoie en abandonnant le centre sportif municipal pour devenir officiellement le « Club Olympique de Courbevoie ». Comme les trois initiales de cette nouvelle formulation restaient identiques, le club put conserver l’acronyme COC qui était entré dans la tradition locale. Le premier président de ce nouveau club fut Jean-Paul Dollet à qui succéda Jean-Paul de Gabriac, un agent immobilier, dont le vrai nom était en fait Jean-Paul De Cadoine De Gabriac (seigneur cévenol), qui restera longtemps un personnage important dans l’histoire du club. En effet, si ses collègues Michel Cailleteau et Franck Daty dirigeront également le club omnisports, Jean-Paul de Gabriac, président de la section hockey, reprit ensuite la tête du COC tandis que Patrick Legrand fut nommé à la présidence de la section Hockey sur Glace.
Mais pour l’heure, lors de la saison 1998-1999, le COC joua exactement le même scénario que l’année sportive précédente en se classant juste derrière Orléans dans le championnat de l’île de France mais les Coqs ne purent se qualifier ensuite pour la série finale.
Lors de la saison 1999-2000, quatre clubs (Courbevoie, Meudon, Neuilly-sur-Marne et Tours 2) furent qualifiés dans le championnat de l’île de France pour la phase finale. Le COC et Neuilly réussirent ensuite à se qualifier pour les demi-finales. Courbevoie ayant remporté les demi-finales « Ouest », au mois d’avril 2000, le COC participa au tournoi final de la Division 3 à Grenoble puisque le club alpin avait été rétrogradé de la Division Elite pour raison financière. A l’issue de ce tournoi, le COC se retrouva une fois de plus sur la troisième marche du podium lors du tournoi final. Toutefois, Grenoble ainsi que Courbevoie et Bordeaux furent promus tous ensemble en Division 2. A noter que cette accession ne fut obtenue qu’en prolongation contre Amiens (5-4) grâce à un but marqué par son renfort suédois.
En 2000-2001, après quatorze ans d’attente, les hockeyeurs des Hauts-de-Seine disputèrent enfin à nouveau le championnat de la Deuxième division. Si l’ossature de l’équipe senior, toujours supervisée par le directeur technique Thierry Monier, mais entraînée par Manuel Custa, resta formée par des joueurs issus du club, le COC se renforça avec les arrivées des défenseurs Rishi Ovide-Etienne (Viry) et Grégory Boissière (Cergy). En attaque, arrivèrent également Ludovic Duranceau (Besançon), Guillaume Gehin (Epinal) et Cédric Tougard (Français Volants) sans oublier le gardien de but tchèque Joseph Janca. Tous ces renforts étaient chargés d’encadrer aussi le hockey mineur afin de préparer l’avenir comme c’était la tradition locale. Car dans le club de Courbevoie tout se passait en famille. On ne jouait qu’avec des hockeyeurs du cru, que ce soit des juniors ou des vétérans ayant évolué de longues années dans l’équipe fanion. Les maillots rouges du COC se classèrent seulement septièmes de la poule nord en Division 2 mais Courbevoie sauva sa tête en terminant troisième de la poule de maintien.
En 2001-2002, pour sa seconde saison en Division 2, l’équipe du Club Olympique de Courbevoie se renforça avec l’attaquant thèque Lukas Schramek. On notera qu’Antoine Préchac, qui avait été le kiné de l’équipe de France et qui s’était mis à pratiquer le roller, effectua un retour dans le club. Les dirigeants des Coqs persistèrent dans leur politique qui consistait à présenter dans le championnat de France une équipe constituée de joueurs formés au club avec seulement un étranger sur chaque ligne. Comme le nombre de licenciés continuait à croître, le COC présenta également cette saison là une équipe en Division 3 avec des vétérans, mais aussi une équipe loisir adulte et une équipe loisir jeunes. Pour l’anecdote, le club inscrivit sa première fille prénommée Mirabelle.
L’équipe fanion, emmenée par son capitaine Manuel Cuesta, termina en cinquième position du championnat de la poule nord en Division 2 puis les Coqs remportèrent la poule pour l’octroi de la neuvième place finale. Avec une équipe extrêmement stable, le COC profita de sa cohésion pour signer de bons résultats d’ensemble. Ce parcours était très encourageant pour un club qui ne s'appuyait que sur sa formation locale avec quelques étrangers chargés de les guider, comme la recrue tchèque Lukas Schramek, qui termina meilleur buteur de l'équipe.
Lors de la saison 2002-2003, du fait d’une réforme structurelle des championnats, l’équipe senior du club de Courbevoie se retrouva, seize ans après, engagée à nouveau en Division 1. Ce championnat regroupait en fait le haut de tableau de l'ancienne Division 2, enrichie de trois clubs qui évoluaient une classe au-dessus. Pour l’occasion, l’imposant mais très véloce défenseur tchèque (1,90 m, 103 kg) Marek Novotny venu de Brno, rejoignit son compatriote, le buteur Lukas Schramek. Le troisième étranger fut le meneur d'hommes canadien Michel Tremblay. Pour le reste, l'équipe était globalement un peu tendre, et elle avait bien besoin de l'expérience d'Arnaud Decorte, un défenseur solide et bon à la relance qui avait passé cinq ans à Cergy, ainsi que de Laurent Bougro, un centre qui encourageait sans cesse ses coéquipiers auxquels il apportait sa précieuse connaissance du haut niveau. Dans les buts, le COC misa sur deux anciens internationaux juniors, Tony Tarkowski (de retour de prêt) et Nicolas Fourcade, qui travailla aussi auprès des enfants. Ils viennent tous les deux d'Asnières, tout comme Fabien Prost, qui rejouea avec son club d'origine quand il eut terminé sa rééducation.
Classée cinquième du championnat de la Poule Nord, Courbevoie releva la tête en terminant deuxième de la poule de maintien juste derrière le club voisin du Vésinet.
Le COC, il faut bien le dire, avait en partie raté son recrutement à cause d'informations peu fiables ce qui explique son début de saison catastrophique. Du coup, les dirigeants du COC durent remercier les deux défenseurs tchèques, Marek Novotny et David Horak, pour recruter Lukas Frank (ex-Besançon) et le junior Thomas Raba (Písek). À partir de là, les choses s’améliorèrent en travaillant le collectif et la condition physique et en mettant en place un nouveau système défensif simple mais efficace. Néanmoins, pour se qualifier pour la phase finale, il aurait fallu un miracle... qui a bien failli se produire à Strasbourg, dans ce qui aurait constitué un exploit. La poule de maintien a également été un peu frustrante puisque Le Vésinet ne passa devant Courbevoie que grâce aux résultats acquis dans les confrontations particulières.
Lors de la saison 2003-2004, dans le club de Courbevoie, on ne voulait pas revivre le scénario du départ raté de la saison passée alors que l'équipe était persuadée d'avoir sa place en poule finale. Elle avait toutefois perdu son trio tchèque (Raba rentré au pays, Frank à Avignon, et Schramek finalement engagé par Dunkerque), ainsi que Laurent Bougro qui releva un nouveau défi comme entraîneur-joueur de Cherbourg tandis que Ludovic Duranceau partit tenter l'aventure de la Ligue Magnus à Dijon. Toutefois, Nicolas Drewniak fit exactement le chemin inverse, dans la mesure où le club bourguignon aux moyens limités ne put pas lui offrir le salaire proposé par Courbevoie. Ce joueur fit partie des nouveaux atouts du COC, emmené par son entraîneur emblématique Thierry Monier qui fêta cette saison-là à domicile ses trente ans de présence au club le jour de l'ouverture du championnat contre Cergy (4-4).
Classé seulement sixième dans le championnat de la poule Nord, l’équipe fanion du COC parvint non sans mal à accrocher une cinquième place dans la poule de maintien. Courbevoie utilisait depuis plusieurs saisons un même agent de confiance pour son recrutement étranger, mais cela faisait deux saisons que celui-ci était raté, avec comme conséquence un début de saison loupé et des espoirs de qualification vite déçus. Le lourd et trop lent gabarit Björn Albin, passé par Brest, fut licencié après être arrivé plusieurs fois à l'entraînement en état d'ébriété avancé, de même que son collègue le défenseur Jani Keskinen. Quant à la troisième recrue nordique, l'autre finlandais Jani Kivakka, il repartit au même moment, visiblement pas passionné par le niveau de la Division 1 et ayant la nostalgie de son pays d’origine. Ce n'est qu'alors que Courbevoie recruta les deux Tchèques, Zdenko Sarnovsky et Rastislav Blahut, qui donnèrent en revanche satisfaction. Le COC aligna ainsi trois bonnes lignes, ce qui devrait être un minimum en D1 pour la crédibilité de ce championnat. Toutefois, il a manqué au club de Courbevoie un vrai buteur décisif pour conclure.
Lors de la saison 2004-2005, après avoir raté à deux reprises ses débuts avec quelques errances dans le recrutement, le club de Courbevoie eut cette fois la poule finale en ligne de mire. Le COC avait recruté Zdenko Sarnovsky l'année précédente, mais on avait oublié de lui dire que c'est le genre de joueur qui allait par paire. Il a donc fallu aller chercher son alter ego Jan Timko à Amnéville, et le duo slovaque désormais réuni put alors avoir le même rendement. Le remplacement de Tremblay par Timko fut la seule modification de l'intersaison, hormis un inévitable transfert intra-francilien (Laverny revint d'Asnières et remplaça Kerner parti au Vésinet), et la stabilité de l'effectif lui garantit de partir en terrain de connaissance dès les premières journées. Cette fois, pas de mauvaise surprise, la qualification devait donc être au bout. En fait, le COC termina en milieu de tableau (4e sur huit équipes) dans le championnat de la poule Nord puis seulement à la sixième place de la poule finale.
On sentit toutefois un léger frémissement de la fréquentation des patinoires franciliennes cette saison-là. Même Garges commençait à recevoir un peu de public en fin de saison. L'évolution la plus spectaculaire eut sans doute lieu dans la patinoire de Courbevoie avec la création d'un club de supporters, les « Roosters », dont les membres prirent vite l'habit et colorèrent les tribunes de rouge. Cette nouvelle association, gérée par Stéphanie Briandet, avait vu le jour sous l’impulsion de Thierry Monier et avait choisi le surnom des Roosters car il signifie les coqs en anglais.
Mais ce qui était moins prévu cette saison-là, c'est qu'un visiteur importun allait provoquer un incident inimaginable qui laissa tout le monde interloqué. En effet, le 19 février 2005 un incident incroyable se produisit lors du match Courbevoie-Caen comptant pour la poule finale de la Division 1. Alors que les deux équipes remontèrent sur la glace pour disputer le troisième tiers-temps, deux détonations retentirent dans la patinoire. L’inamovible entraîneur du COC Thierry Monier, raconta le fait divers dont il fut la victime : « Je sortais de mon bureau lorsque j’ai vu un homme braquer un pistolet vers moi. Sans dire un seul mot, il a fait feu. J’ai d’abord cru que c’était un jouet. Mais lorsqu’il a tiré, j’ai ressenti une douleur au ventre et c’est à la vue de mon sang que j’ai réalisé… Mon agresseur était un entraîneur russe, Mansour Bazoukov (59 ans). Je l’avais rencontré à peine cinq fois dans ma vie. Il vivait en France depuis une quinzaine d’années et il ne trouvait pas de travail. Il en voulait au monde du hockey français et il semble que j’étais pour lui l’un de ses représentants. »
Transporté à l’hôpital, Thierry Monier se remit de cette agression mais il ne put jamais retrouver sa forme initiale. Cet entraîneur tout en rondeur, jovial, truculent et ayant toujours le mot pour rire, céda sa place d’entraîneur de Courbevoie en 2006 à son capitaine Rishi Ovide-Etienne après avoir passé trente-trois ans dans le même club. Faisant une sorte de compétition amicale à distance avec Dave Henderson à Amiens et avec Harry Perreault à Dunkerque, Thierry Monier établit ainsi un record historique de longévité à ce poste. Celui qui aimait se définir comme « le Guy Roux du hockey français » devait malheureusement décéder deux ans plus tard en 2007, entrant à jamais dans l’histoire de ce sport. Car les hockeyeurs qui ont été formés ou entraînés par cet homme gouailleur, se comptent par centaines. C’est pour honorer la mémoire de ce grand personnage dans l’histoire du COC que la patinoire de Courbevoie prit désormais le nom officiel de « patinoire Thierry Monier ».
Comme on l’imagine, cette agression suscita plus d'écho dans la presse locale que toute la saison sportive du COC en temps normal, et on peut regretter qu'il faille que quelqu'un s'introduise avec une arme lors d’un match de hockey pour que les journalistes s'intéressent à ce qui se passe dans les patinoires. Car l'équipe de Courbevoie avait une belle allure sur la glace cette saison-là et elle a bien honoré son entraîneur qui fut, dans un premier temps, assez vite remis sur pied. Le capitaine Rishi Ovide-Étienne fut exemplaire et réalisa une grosse saison. La flèche Zdenko Sarnovsky vit comme prévu son potentiel décupler en retrouvant son fournisseur officiel de palets Jan Timko. Le recrutement ne s'était donc pas fourvoyé cette fois-ci, même si Robert Blasko joua trop perso pour s'insérer aussi parfaitement dans le puzzle qui se construisit patiemment.
Lors de la saison 2005-2006, le club de Courbevoie avait l'intention de garder le titre durement conquis de meilleure équipe francilienne. Le COC avait donc simplement effectué des changements poste pour poste. Ludovic Duranceau, qui revenait au club après s'être frotté à la Magnus, remplaça ainsi Nicolas Drewniak, du moins sur la glace, car l'apport le plus important de Drewniak, parti en Belgique pour suivre des études de kiné par la voie universitaire, était sa forte implication dans la préparation physique. Il avait notamment travaillé auprès des gardiens et contribué aux progrès de Nicolas Fourcade. Pour le reste, Intsaby succèda à Tarkowski comme second élément du duo de gardiens, Kubat remplaça Blahut en défense, et l'ex-international slovaque et ex-Tourangeau Slavomir Ilavsky fit oublier Blasko en attaque. Les jeunes qui poussaient contribuèrent aussi à vivifier Courbevoie car les places sur les trois lignes titulaires s’annonçaient plus chères.
Comme la saison précédente, le COC termina à nouveau en milieu de tableau (4e sur huit équipes) dans le championnat de la poule Nord, mais l’équipe de Courbevoie se classa cette fois huitième et bon dernière de la poule finale. Le COC aurait voulu disposer de deux lignes d'égale valeur cette saison-là, mais les recrues n'ont pas eu la productivité nécessaire. Ludovic Duranceau vendangeait encore trop d'occasions, et l'ex-international slovaque Slavomir Ilavsky eut du mal à se départir du rythme de sénateur que son âge avancé exigeait. C'est donc comme toujours le même inséparable duo, le passeur Timko et le buteur Sarnovsky, qui emmena l'attaque de Courbevoie. Comme le danger représenté par l’équipe du COC fut ainsi identifié, il fut plus facile à ses adversaires de s'adapter en conséquence. C'est pourquoi le potentiel offensif théorique de Courbevoie ne put pleinement s'exprimer en poule finale.
On notera que pendant l’année 2006 Patrick Legrand, qui tenait un magasin dans la galerie marchande du centre commercial Charras, devint le président de la section hockey de Courbevoie.
Lors de la saison 2006-2007, plutôt que de gloser sur les renforts tchèques de Garges, le club de Courbevoie décida qu'il valait mieux les avoir avec soi que contre soi. Et cela changea tout. Car ce furent des recrues bien plus sûres que certaines pêches aléatoires des saisons passées. Ales Skokan n'aura guère de mal à être plus efficace qu'Ilavsky, l'ex-international slovaque parti prolonger sa pré-retraite en Roumanie. Le défenseur offensif Petr Jaros, avec l'ex-Strasbourgeois Mistrik, devaient à priori bien remplacer Poznik et Kubat. En plus, deux jeunes Chamoniards arrivèrent à Courbevoie, Yoann Petiot et le gardien international junior Julien Leclerc. Le nouvel entraîneur-joueur Rishi Ovide-Étienne, successeur tout désigné de Thierry Monier, disposait donc d'un effectif capable de jouer les premiers rôles. En plus, l'international israélien Alon Eizenman, étudiant à la Sorbonne, arriva en pigiste de luxe le temps de la première phase.
Le COC termina cette fois en tête du classement dans le championnat de la Poule Nord mais seulement troisième derrière Tours et Gap dans la poule finale.
En dominant la première phase et en réussissant un exploit en Coupe de France (victoire 5-3 à Caen malheureusement suivie d’une défaite contre Garges au tour suivant), le COC s'imposa rapidement comme un des favoris. Il est vrai qu'il disposait d'un atout dans sa manche au cours de cette première phase, puisque l'international israélien Alon Eizenman, qui cherchait simplement à garder l'entraînement pendant son semestre à la Sorbonne et avait fixé la plupart de ses week-ends avec sa compagne, a finalement pu se libérer de temps en temps pour constituer un beau joker offensif. Mais ce petit plus automnal ne fut plus utile pour la suite. Et puis les saisons précédentes avaient démontré que la victoire en poule nord n'est pas une garantie suffisante…
Toutefois, l’équipe fanion de Courbevoie était vraiment plus forte cette saison-là, en ayant enfin trouvé un patron en défense avec Stanislav Mistrik. Il lui a seulement manqué un point pour chiper la place de barragiste à Gap, mais le lot de consolation fut plus qu'encourageant. Car le COC a aussi gardé un point d'avance capital sur Neuilly. Cette troisième place ne fut pas seulement synonyme de podium, mais aussi du statut de meilleure équipe d'Île-de-France, détenu depuis quatre ans par son rival du département 93.
Lors de l’intersaison, un événement très triste vint marquer à jamais l’histoire du club de hockey sur glace de Courbevoie. En effet, son entraîneur charismatique Thierry Monier décéda le 1 juillet 2007 à l'hôpital Cochin de Paris où il avait été admis à la suite de complications consécutives à une intervention chirurgicale au foie qu'il venait de subir. Il était alors âgé de 55 ans. Inutile de dire que la disparition de ce grand formateur, qui avait réussi l’exploit de rester trente-trois ans entraîneur du COC, provoqua un émoi considérable. C’est pour lui rendre un grand hommage posthume que la patinoire de Courbevoie porta désormais officiellement son nom.
Mais comme la vie doit continuer, lors de la saison 2007-2008, la quatrième équipe qui avait des prétentions légitimes pour le carré final du championnat de la Division 1 fut nul sans doute Courbevoie, dont l’équipe fut présente sur le podium l'année précédente. Cette position était cependant fragile. Les retrouvailles de Duranceau et Appert se firent à Neuilly et non dans leur club formateur. Le retour des Tchèques à Garges allait être compensé par l'arrivée de deux Tourangeaux, mais l'un d'entre eux, le défenseur Ondrej Cikan, repartit prématurément au pays pour des raisons matérielles. Son remplaçant fut finalement Filip Vychodil, joueur tchèque laissé sur le carreau par la disparition de Limoges, qui avait le plus souvent évolué en attaque dans sa carrière.
Le COC avait besoin d'un effort défensif soutenu pour pouvoir conserver sa place. Pour marquer, il risquait d'être dépendant des inséparables Timko et Sarnovsky et de la recrue Kamil Stastny. Le départ non compensé de Duranceau affecta aussi la profondeur offensive. Mais la vraie perte irremplaçable, fut bien évidemment celle de l'entraîneur historique Thierry Monier, figure du club et monstre sacré du hockey. Son enthousiasme, qui égayait les sous-sols du centre Charras, manquera à coup sûr.
Le COC ne s’en sortit finalement pas trop mal en terminant à la sixième place (sur 14 clubs engagés) dans un championnat qui se disputa désormais sous la forme d’une poule unique. Il faut dire que le COC traîna presque toute la saison ses deux matches en retard contre Viry et Le Vésinet (le premier pour panne de surfaceuse et le second pour avancer un match de coupe contre Rouen afin de décaler un match de Magnus), ce qui lui accordait une troisième place « virtuelle » à six journées de la fin. Il lui restait alors huit matches à jouer donc deux « gagnables » de plus... Le problème fut que le COC n'e remporta que les deux matches en retard en question, et qu'il perdit toutes ses confrontations face à ses adversaires directs. La troisième place resta donc virtuelle.
Les Coqs furent victimes d'une extinction de voix en ce crépuscule de la saison. L'équipe était fatiguée, à l'image de son leader Jan Timko en méforme et en retrait par rapport à sa bonne saison précédente. Et les deux nouvelles recrues tchèques n'ont pas laissé de bons souvenirs. L'ex-Tourangeau Kamil Stastny, l'homme qui a « souri deux fois en quatre mois » selon son coach, fut écarté en janvier car tout le monde en avait assez de l'entendre se plaindre. Quant à Filip Vychodil, c'est lors du dernier match de la saison régulière à Cergy qu'il fit défection. Il a eu le droit à une délicate attention, un poème du président en son honneur sur le site du club : « Il se prenait pour une star / Mais c'était notre tare [...] Après dix minutes de jeu il se retire / Comme traître, il n'y a pas pire ».
Lors de la saison 2008-2009, C'est avec un effectif rajeuni et affiné que Courbevoie prit part à ce nouveau championnat de Division 1. Les anciens adversaires pour le titre d'Île-de-France n’étaient plus là, Neuilly ayant trouvé la voix d'accès à la Ligue Magnus et Le Vésinet ayant dû rendre les armes et disparaître, faute de patinoire... Un titre officieux qui ne devait donc pas échapper théoriquement aux Coqs. Dans le cas contraire, cela signifierait un échec complet. Il ne sera donc toujours pas aisé de suivre les événements dans l'originale patinoire de Courbevoie, truffée de ces énormes piliers en béton qui gênent souvent la vision de la partie... Un charme tout francilien ! Cet antre du sous-sol du Centre Charras avait désormais un nouveau nom de baptême. Celui, bien entendu, de Thierry Monier, entraîneur du club depuis l'origine jusqu'à son décès l'année précédente.
Les changements furent finalement assez nombreux cette saison-là. Rishi Ovide-Étienne ayant cette fois-ci le loisir de bâtir une équipe à son image. Exit bien sûr les Kamil Stastny et Filip Vychodil qui n'avait pas donné l'exemple attendu dans les vestiaires comme sur la glace. Le jeune Erwan Agostini parvint à se faire une place dans une équipe de la Ligue Magnus et il évolua donc chez les Dauphins d'Épinal. Nombreux aussi, furent les départs pour raisons personnelles ou professionnelles.
En défense, on nota donc l'arrivée de Lubomir Duda, un revenant en France puisqu'il était déjà passé par Besançon, Anglet, Tours, Epinal ou Lyon, clubs où il n'a laissé que de bons souvenirs que cela soit au niveau du jeu ou du très bon état d'esprit. Cette recrue expérimentée était censée apporter de la sérénité à une défense qui comptait aussi sur le jeune Juraj Varga, 22 ans, venu de la Liga slovaque. Enfin, Stanislav Mistrik, un temps parti à Reims, revint finalement à la satisfaction générale à Courbevoie où il avait encore sa petite amie. Le club l'avait recontacté après l'essai peu concluant de son compatriote Peter Macek (récupéré par Avignon).
En attaque, le club choisit de récupérer quelques anciens Anges du Vésinet, dont Sébastien Trabach qui souffrait cependant d'une pubalgie et devait manquer le début de saison. On décida également de faire confiance à des jeunes. Ainsi, Kévin Guimbard et Thomas Barre étaient là pour s'aguerrir. Comme il était possible que des places se libèrent, ce devait être pour eux l'occasion de faire leurs preuves « chez les grands ». Enfin, la dernière arrivée en date fut une très grosse recrue venue de la Ligue Magnus, Daniel Sevcik, un attaquant slovaque qui venait de passer sept saisons à Strasbourg et qui, à l'époque de la Division 1, marquait plus de 50 points par saison. Il devait donc logiquement toujours faire mal aux défenses adverses. Voilà de quoi permettre au COC d'alimenter ses ambitions de retrouver le podium, comme il y a deux ans.
Toutefois, le COC chuta de trois places par rapport à la saison précédente en terminant neuvième du championnat régulier de la Division 1. C'est la première saison où l'entraîneur Rishi Ovide-Étienne pouvait être maître de son recrutement. Et pour ne pas revivre les erreurs du passé (Statsny et le départ poétisé de Vychodil), il s'est servi des matches et tournoi de préparation pour tester ses recrues et faire son choix. C'est ainsi qu'avant même le début du championnat, le défenseur Peter Macek et l'attaquant Roman Varga ont dû faire leurs valises. Et pourtant, cela n'a pas évité de voir un homme quitter le groupe en cours de route. Et ce coup-ci, il s'agissait d'un pilier de l'équipe, l'attaquant slovaque Jan Timko dont on n'a jamais trop su les motifs de départ. C'est donc le meilleur pointeur de ces dernières saisons qui fait défaut à l'équipe pour le reste de la saison.
Du coup, la première ligne avait du plomb dans l'aile d'autant plus que l'autre Slovaque, Zdenko Sarnovsky, semblait traîner sa misère, ayant perdu de sa superbe des autres années. Il a donc fallu s'appuyer sur les autres éléments pour rester dans le coup. Après une entame timide, Daniel Sevcik retrouva son niveau au point de terminer meilleur pointeur du club, bien aidé en cela par Sébastien Trabach, très bon distributeur de passes dès son retour de blessure. Malgré l'apport offensif de leurs défenseurs, les Coqs de Courbevoie ne réussirent jamais à trouver la bonne carburation pour attraper une place en play-offs.
Lors du coup d’envoi de la saison 2009-2010, Rishi Ovide-Étienne, l'entraîneur de Courbevoie, changea son fusil d'épaule après l'échec de l'an passé. Non-qualifié pour les play-offs alors que le COC visait un podium pour son équipe, il a bien fallu qu'il retienne les leçons afin de ne pas connaître la même déconvenue. Leader des équipes franciliennes il y a trois ans, ce statut s'éloignait de plus en plus pour le club de Courbevoie. La promotion de Neuilly en Ligue Magnus, l'attribution du Pôle Fédéral à Cergy-Pontoise et la domination de Viry-Châtillon sur le hockey mineur, tout cela finissait par porter ombrage au club locataire de la patinoire Thierry-Monier. Il fallait donc réagir vite !
Du coup, exit les Timko (qui était parti avant même la fin de la saison), Mistrik (qui avait choisi de rester à Courbevoie uniquement par attachement à sa compagne alors qu'il avait signé à Reims) et autres Sarnovsky (qui semblait jouer la saison de trop à ce niveau). Le COC avait pris l'habitude de conserver longtemps ses renforts, mais le coach de Courbevoie Rishi Ovide-Étienne souhaita un changement de cap plus net en déclarant : « J'ai joué avec des Canadiens à Viry et je garde des bons souvenirs de leur hargne. Sans vouloir faire trop de généralités, c'est la différence entre les Canadiens et les Slovaques, à l'exception de Dan Sevcik qui est mentalement solide et ne lâche rien. Nos anciens Slovaques, dans un bon jour, rien ne les arrêtait. Mais dès qu'il y avait le moindre grain de sable, l'engrenage était bloqué. Nous avons un groupe qui calque son comportement sur celui de ses leaders. Quand un leader n'a pas de hargne, le groupe n'en a pas non plus. »
Pour tirer le groupe vers le haut, le club se tourna donc vers trois Québécois issus de Junior A, mais tous les trois avaient plus ou moins goûté au Junior Majeur. Le plus expérimenté d'entre eux, c'était Maxime Dubuc qui comptait 190 matches joués avec Saint-John. Mais le plus prolifique, c'était l'autre défenseur offensif Maxime Pomerleau puisqu’en 133 matches, il avait marqué la bagatelle de 67 points ! Le dernier du groupe, Nicolas Therrien, n'avait certes que joué que deux matches en Majeur. Mais dans la Ligue "AAA", il avait accumulé 215 points en quatre saisons. Bref, autant dire que l'épine dorsale de Courbevoie allait être québécoise.
En complément, le COC récupéra quelques joueurs abandonnés par d'autres clubs franciliens. Ce fut notamment le cas au poste de gardien, où le club disposait d'un trio de haut niveau. Si Drouot retourna dans son club formateur d'Anglet, Nicolas Fourcade resta fidèle au poste pour une huitième saison de rang chez les rouges. A cet homme de confiance, on peut rajouter Julien Figved. Sorti d'une saison difficile dans la Ligue Magnus où il a fini par se faire devancer par sa doublure Svaty, il retourna ainsi en division 1, effectuant le même choix que lorsqu'il avait signé à Neuilly, à savoir privilégier sa vie professionnelle à sa vie de hockeyeur. Et comme cela ne suffisait visiblement pas, Franck Constantin, qui n'avait jamais été très soutenu à Garges, vint renforcer l'arrière-garde du COC. Un ancien international junior et deux anciens joueurs de la Ligue Magnus, cela donne de solides garanties, à condition que le reste suive…
Le reste, c'est la traditionnelle garde rapprochée composée des expérimentés Petiot, Place et Boissière. Devant, même topo, on garda les éléments qui avaient convaincus : le passeur Trabach, le polyvalent Pons, les buteurs Capet et Guyot et les gratteurs de palets que sont Bougaran ou Caillaux. On n'oublia pas les jeunes non plus, puisque outre Guimbard qui avait gagné sa place l'an passé, on redonna sa chance au jeune Barré (entraperçu l'année précédente) ainsi qu'à Maxime Levot, qui avait laissé entrevoir de bonnes possibilités à Cergy. Enfin, pour rajouter de l'expérience, un autre Nocéen arriva en la personne de Benoît Paillet.
Malheureusement, le COC continua à régresser au classement en terminant seulement à la douzième place (sur 14) du championnat de la Division 1. C'est la deuxième saison où Rishi Ovide-Étienne était le maître d'œuvre de l'équipe fanion de Courbevoie. Alors que le club visait le podium l'an passé, il s'était retrouvé bouté hors des places qualificatives pour les play-offs. Que pouvait-il arriver de pire ? La relégation ? Oui, et c'est ce qui faillit se produire. Du coup, l'homme en a tiré les leçons et il décida sur le coup de s'occuper que du mineur du COC.
Pourtant, à l'issue du recrutement, tout le monde voyait Courbevoie dans un fauteuil pour les phases finales. Les trois nouveaux Québécois avaient des références solides, le club avait su conserver son leader Daniel Sevcik et s'était séparé de joueurs en fin de cycle (Timko, Sarnorvski ou Mistrik). Mais la mayonnaise n'a pas pris, elle a même tourné au vinaigre ! Si la saison avait commencé avec des bons points pris (victoire à Mulhouse, prolongation arrachée à Caen, victoire sur Annecy), l'hiver fut redoutable avec onze défaites en douze journées ! Voilà qui positionnait fort mal Courbevoie au moment même où Annecy reprenait du poil de la bête.
Il faut dire que les motifs d'inquiétude et d'explication étaient nombreux du côté de la patinoire Thierry-Monier. Il y eut tout d'abord la volte-face du meilleur défenseur du club, l'offensif Maxime Pomerleau, qui décida à la fin de l'année de privilégier ses études au hockey et qui laissa un grand vide sur la glace. Ensuite, il y eut les blessures, suffisamment nombreuses pour que le coach rappelle les frères Motte, partis évoluer avec la réserve en Division 3 (depuis cette saison pour Alexandre, depuis deux ans pour Antoine). Et puis, pour finir, il y avait la rotation dans les cages qui permettait, certes, d'assurer un temps de jeu à deux bons gardiens français, tout en handicapant l'équipe qui ne parvenait pas à se trouver un leader dans les buts.
Ce fut fait en fin de saison lorsque Julien Figved prit le dessus sur Fourcade et permit à l'équipe de relever la tête. Seulement, avant la journée de rattrapage, Courbevoie comptait deux points de retard sur Annecy et trois sur Amnéville. Certes, les Franciliens avaient un match de plus à jouer mais ses deux concurrents directs se rencontraient lors de la dernière joute. L'équation était simple : pour s'en sortir il fallait vaincre Avignon puis Deuil-Garges et espérer qu'Annecy l'emporte face à Amnéville. Le miracle se produisit, le COC remporta facilement ses deux matches et sauva sa peau lorsqu'Annecy supplanta les Mosellans…
En 2010-2011, classé neuvième du championnat de la Division 1, le COC fut à nouveau privé des séries finales.
Lors du coup d’envoi de la saison 2011-2012, un constat s’imposait à savoir que les play-offs se refusaient obstinément à Courbevoie, or le club francilien aurait bien aimé goûter à la fièvre des séries. Le COC s'exposait à une lourde perte avec le départ de Daniel Sevcik, meneur offensif qui avait toujours dépassé le cap des 20 buts depuis trois ans. Le nouveau coach, Cédric Boucamus, ne regrettait cependant pas d'avoir selon ses dires « enlevé les stars ». Surtout qu'un remplaçant du même calibre arriva avec Kevin Gadoury. Contraint de mettre fin à sa saison en novembre dernier à la suite d’une rupture ligamentaire, l'ex-Mulhousien pouvait apparaître comme un recrutement à risque et il devenait de ce fait abordable pour le COC. Sans cela, le club n'aurait sans doute pas mis la main sur le septième marqueur de division 1 en 2010 qui retrouvait très vite sa forme d'antan.
L'attaque fut donc au moins aussi forte, car elle avait, en prime, gagné en profondeur. Le prénom d'Oussama Sabky, un peu dur à porter depuis dix ans et les événements tragiques de New York, avait toujours été abrégé en « Sam » aux États-Unis, ce que chacun comprendra. Sam Sabky avait opté pour le hockey en suivant les traces sportives de… sa mère ! Elle était en effet la meilleure joueuse de l'Université de Princeton en 1980, à une époque où le hockey féminin était encore confidentiel. Son fils avait donc rejoint cette même fac prestigieuse, mais il y avait été accepté pour son niveau scolaire et non sportif. Cet attaquant physique avait donc dû lutter pour gagner sa place dans l'équipe parmi les joueurs spécifiquement recrutés pour le hockey, et ne l'a obtenue que pendant deux années sur quatre. Il n'en montrait que plus d'envie sur la glace. L'ancien international U18, Hugo Vinatier, revenu d'une année d'études d'anglais outre-Atlantique, dynamisa également la troisième ligne avec son ancien coéquipier à Viry, Mickaël Denis.
La progression la plus notable a cependant eu lieu derrière. Pour succéder au retraité Fourcade, le coach Cédric Boucamus avait en effet recruté deux joueurs qu'il avait conduit jusqu'en demi-finale avec Cergy en 2008-09, Sylvain Michaud (élu meilleur gardien de D1 cette année-là) et le leader défensif Milan Sejna. Les arrivées conjointes de Luc Tanésie et de Benjamin De Avelar densifièrent également une défense où la concurrence s'annonçait sévère lorsque William Place serait remis de son opération de l'épaule en novembre.
Courbevoie n'avait sans doute jamais été aussi homogène, ni aussi solide en défense. De quoi faire de la patinoire Thierry-Monier la forteresse souhaitée par Cédric Boucamus. L'antienne du coach valait avertissement pour tous les visiteurs : « Chez nous, c'est chez nous ». Assurément, le COC avait une équipe digne des play-offs, mais elle était loin d'être la seule dans cette Division 1 compétitive.
Le COC termina huitième du championnat régulier alors que son renfort canadien Kevin Gadoury décrocha le titre de meilleur marqueur. Toutefois, lors des quarts de finale Courbevoie fut battu à deux reprises par Nice (6-4 et 8-1). Si Courbevoie a dû attendre la séance de tirs de barrage de l'ultime journée pour se qualifier, il faut remonter à Noël pour en trouver les véritables raisons. À l'intersaison, Cédric Boucamus avait recruté un gardien qu'il connaissait bien pour l'avoir drivé à Cergy, le Québécois Sylvain Michaud. Il s'était inquiété en novembre quand on lui avait rapporté que le nom de Michaud circulait comme possible recrue en LNAH, mais son poulain avait démenti ces rumeurs. En fait, le portier préparait soigneusement son départ et signait son contrat au Québec le 24 décembre, premier jour de la trêve hivernale. Merci du cadeau, car le 15 novembre étant dépassé, pas moyen d'enrôler un nouveau portier, et, bien entendu, pas droit à un joker médical… Du coup, on remédia au plus pressé en faisant appel à toutes les forces vives : le back-up Thibault Hiret qui malgré quelques exploits était encore un peu tendre, le cadet Jérôme Louap et puis, enfin, l'ostéopathe Julien Figved. Jeune retraité, le voilà de nouveau sur le glaçon… Et encore, pas d'entrée puisque ce dernier se blessa à son retour à l'entraînement. Quand ça ne veut pas...
Heureusement, chez les Coqs, les joueurs n'ont pas baissé les bras, bien au contraire. Emmenés par un royal Kevin Gadoury, qui terminera meilleur pointeur du championnat avec 49 unités, les hockeyeurs de Courbevoie luttèrent à chaque match, pour chaque point, avec toujours l'envie de se surpasser et d'oublier ce fâcheux faux bond, tellement ancré dans les mémoires qu'au soir d'une victoire homérique sur Reims, le coach déclarera que « ça fait Courbevoie 1, Michaud 0 » !
Une fois les Boxers battu après minuit, le COC s'était retrouvé face à un problème de taille : Michaud envolé, Hiret blessé, aucun des gardiens survivants ne comptait les six matches nécessaires pour participer aux play-offs. Une faille dans le règlement bien pensé mais mal appliqué par la fédération...
Aucune dérogation ne fut accordée au club francilien qui dut se résoudre au coup de poker : envoyer Marc-André Tourigny (vrai buteur recruté à l'automne à la place d'un Sabky exemplaire dans l'esprit mais limité comme marqueur), volontaire-kamikaze, garder les buts pour le quart de finale contre Nice. Preuve de l'abnégation du joueur canadien et de tout le groupe, les Coqs ne s'inclinèrent que de deux petits buts lors du match aller disputé à domicile. Pour l'avenir, une chose est sûre, les gardiens canadiens et Cédric Boucamus, c'est une histoire révolue !
Le samedi 9 juin 2012, le COC fêta comme il se doit ses quarante ans d’existence avec des exhibitions de patinage artistique et un match de hockey des anciens.
En 2012-2013, l’équipe fanion de Courbevoie allait faire beaucoup parler d’elle dans le championnat de la Division 1. Entre ceux qui la réduisaient uniquement à la valeur de son premier trio canadien (Tremblay-Gadoury-Rubin) qui marqua 79 buts à lui seul, et ceux qui critiquaient le comportement pour le moins viril sur la glace de Roman Jasko, les commentaires allèrent bon train dans les couloirs des patinoires. Quoi qu’il en soit, le COC termina à la neuvième place du championnat régulier avec paradoxalement autant de victoires au total que Brest le leader qui allait être promu dans la Ligue Magnus. Toutefois, les Coqs se retrouvèrent distancés car ils concédèrent plus de défaites que presque tous leurs devanciers qui glanèrent des matches nuls çà et là.
Les bavardages continuèrent pendant l’intersaison car il fut question du remplacement de son redoutable trio qui partit d’un bloc à Chamonix tandis que son rugueux défenseur slovaque décida de retourner dans son pays au mois d’août.
Lors du coup d’envoi de la saison 2013-2014, l’événement principal fut le retrait de l’entraîneur Cédric Boucamus qui préféra céder son poste à Rishi Ovide-Étienne après avoir exercé un mandat de trois ans. Rappelé à la barre, l’ancien capitaine des Coqs avait déjà endossé le rôle de coach de Courbevoie pendant quatre saisons de 2006 à 2010. On notera qu’Antoine Préchac, qui s’occupait de l’équipe réserve du COC depuis quatre ans, devint l’assistant de Rishi Ovide-Étienne.
Il n’y eut pas de surprise en revanche concernant le poste de gardien de but titulaire qui resta attribué à l’excellent goal slovène Jure Verlic qui avait longtemps permis à ses coéquipiers d’accéder aux séries finales. La super ligne d’attaque étant partie au pied du Mont-Blanc pour jouer dans la Ligue Magnus, le club de Courbevoie s’attacha donc les services de plusieurs joueurs venus de l’Est de l’Europe afin d’essayer de donner le change. La filière tchèque et slovaque fut mise à contribution que ce soit avec les deux nouvelles recrues à l’avant, Vladislav Vrtek et Davor Rakanovic, ou avec les trois nouveaux défenseurs, Petr Prindis, Jiri Matejicek et Vladimir Konopka. Pour le reste, les dirigeants du club de Courbevoie décidèrent de conserver la majorité de l’effectif. A commencer par l’inépuisable attaquant slovaque Matus Hanes qui n’avait pas manqué la moindre rencontre de Division 1 depuis son arrivée il y a cinq ans. On notera que le Franco-américain André Menard, détenteur d’un double passeport, rempila également pour une seconde saison à Courbevoie. Il y avait un autre joueur qui méritait bien d’être mis en avant, dans les deux sens du terme, c’était Alexandre Motte. En effet, cet enfant du coin, qui avait été formé par le COC, avait pris une première retraite en 2009 avant de revenir aider ses coéquipiers lorsque ces derniers furent menacés de relégation. Depuis son retour, il n’était plus question de retraite pour le sympathique « Alex » même si sa rentabilité était un peu plus irrégulière.
A l’issue du championnat régulier de la Division 1, le club de Courbevoie évita de justesse la relégation en réussissant la performance de s’imposer à Montpellier lors de la toute dernière journée sur le score serré de 4-3. Ce maintien fut une bonne surprise car les Vipers de Montpellier avaient pourtant toutes les cartes en mains pour écarter les Coqs de Courbevoie avec l’avantage de recevoir à domicile et une avance d’un point au classement.
Le 14 juin dernier, pour la première fois de son histoire, une sélection nationale de la Tunisie a disputé un match de hockey sur glace. Cet événement s'est déroulé à la patinoire Thierry Monier de Courbevoie. Cette première rencontre a réuni un groupe de 25 joueurs d'origine tunisienne qui évoluent dans différents pays d'Europe. Cette équipe était coachée par le finlandais Vesa Surenkin. Les Coqs de Courbevoie l'ont emporté 6-5 sur les Tunisiens, mais ce score reste secondaire, l'essentiel étant l'aspect historique de cette rencontre pour le hockey tunisien...
Cette première rencontre pour une sélection nationale tunisienne s'est produite grâce à la volonté d'un homme, Ihab Ayed, ex-hockeyeur de 34 ans ayant grandi et évolué au sein du club de Courbevoie. A l'initiative de ce projet, il est le président de l'Association Tunisienne de Hockey sur Glace (ATHG), créée en 2008.
Soutenue par des partenaires comme Synerglace, Tunisair ou encore l'ambassade de Tunisie en France, cette initiative a pour objectif de "promouvoir, développer et encadrer le hockey sur glace en Tunisie" comme l'a déclaré le Président de l'ATHG devant la caméra du "Courrier de l'Atlas". Après cette rencontre historique, les objectifs à atteindre restent encore multiples pour l'ATHG. Il faudra tout d'abord obtenir le soutien du Ministère des Sports tunisiens pour créer une Fédération et ainsi pouvoir être reconnu par l'IIHF. La Tunisie deviendrait alors le 74ème membre de la Fédération Internationale de Hockey sur Glace.
Une étape importante pour le hockey tunisien sera également franchie lorsque la première patinoire du pays verra le jour. Elle devrait être en état opérationnel pour le début de l'année 2015, dans le cadre du projet de la construction d'un centre commercial à Tunis, l'Ice Mall. La Fédération Française de Hockey sur Glace salue l'ensemble du travail effectué et espère que le hockey tunisien connaitra un bel avenir.
Trisan ALRIC
L’Histoire du Club Olympique de Courbevoie se poursuit :
Les entraînements étant toujours dirigés par Rishi Ovide-Etienne, notre équipe D1 termine douzième à l’issue du Championnat de France qui a été marquée pour nous par un début de saison assez catastrophique comportant une dizaine de défaites. Au cours de la deuxième partie du championnat notre équipe a retrouvé sa motivation qui a permis le maintien en D1 pour la treizième année consécutive. Compte tenu des résultats financiers le président JP de Gabriac indique à la section Hockey qu’il serait souhaitable de réduire d’une ou deux unités le nombre de nos joueurs professionnels la saison prochaine.
Nos U18 terminent demi-finalistes du Championnat de France.
Nos U15 sont dans le carré final Ile de France et accèdent à l’ELITE.
Nos U13 sont Vice-Champions d’Ile de France.
Jean-Paul de Gabriac, ayant décidé, au terme de vingt huit ans d’activité au C.O.C., de ne pas renouveler son mandat de Président, c’est Bernard Villers qui fut élu lors de l’assemblée générale du 2 décembre 2015, après avoir été Trésorier Général du club pendant plusieurs années. Bernard Villers a deux petits-fils qui pratiquent le hockey au C.O.C. et il présidait jusqu’à présent l’Amicale des Anciens Elèves de La Garenne-Colombes (1 200 adhérents) depuis vingt ans . Il est élu à l’unanimité.
Un contrôle d’URSSAF a lieu en novembre 2016 ne donnant lieu à aucun redressement, une performance :-).
Notre équipe de D1, toujours maintenue à son même niveau de joueurs professionnels par le président de la section Hockey Patrick Legrand, réussit à se maintenir pour la quatorzième année consécutive à ce niveau. Le club de Courbevoie évoluant depuis plusieurs années avec le plus petit budget D1 de France. Notre D1 sort encore une fois vainqueur des matchs de barrage.
Nos équipes de jeunes continuent à obtenir dans l’ensemble des résultats très satisfaisants.
Nos U18 sont vice-champions d’Ile de France
Nos U15 sont champions d’Ile de France, ½ finalistes du Championnat de France et se classent en ELITE pour la saison suivante.
Nos U13 sont champions d’Ile de France
Nos U11 sont 3ème du championnat interconférence.
Malheureusement nos résultats financiers sont moins brillants et, si nous ne voulons pas faire comme bon nombre de clubs français qui se contentent de déposer le bilan pour se débarrasser de leurs dettes, il va nous falloir prendre de sages décisions.
Pour la rentrée 2016 la décision est donc prise avec tristesse mais fermeté par le président Bernard Villers et le comité directeur : le C.O.C. abandonne la coûteuse D1 et de ce fait redescend administrativement en D3.
Curieusement cette décision n’est pas du gout de notre Fédération qui préfère sans doute les clubs qui déposent le bilan ; et la F.F.H.G. friande des belles pénalités financières inflige au C.O.C. une mirobolante pénalité de 9.400 euros !!!
Force nous sera donc d’avaler ce joli cadeau mais notre fierté sera de maintenir notre Association en vie et de manière correcte, à l’inverse de ce qu’ont pu faire certains des plus grands clubs français (nous ne citerons pas de noms…).
Une autre fierté de notre club est de ne pas avoir besoin de s’associer pour pouvoir aligner une équipe d’âge en championnat, et ce parfois avec deux autres clubs comme nous le voyons en Ile-de-France.
Notre ancien président, Jean-Paul de Gabriac, nous rappelait récemment que lorsqu’il a commencé à avoir des responsabilités au club, c’est-à-dire entre de Centre Olympique de Courbevoie et le Club Olympique de Courbevoie, en 1998, le C.O.C. n’avait plus d’équipe sénior. Afin de continuer sa vie de hockeyeur son fils avait donc dû aller au Vésinet puis à Cergy. Dès qu’il fut au Comité Directeur du C.O.C. Jean-Paul de Gabriac n’eut de cesse que de recréer une équipe sénior et de pouvoir offrir un accueil à tout hockeyeur de 4 à 77 ans quel que soit son niveau de hockey.
C’est ainsi que nous eûmes une équipe Sénior-Loisir…
C’est au cours de notre assemblée générale du 12 décembre 2016 que fut renouvelé le poste de président de la section hockey sur glace. Notre ancien président Patrick Legrand, se retirant dans le sud de la France, ne désirait pas se représenter.
Trois candidats se présentèrent et ce fut Michael Genay qui fut élu.
En fin de saison la situation sportive se présente comme suit :
Notre équipe D3 se trouve en première place derrière celles du Play-Off, ce qui semble parfaitement logique puisque la F.F.H.G. nous interdit cette saison l’accès au Play Off et donc en Division 2.
Nos U17 ont disputé à Méribel la finale du Championnat de France et sont Médaille de Bronze. Un grand bravo à eux !
Nos U15 Elite sont en Finale du Championnat de France.
Nos U13 sont en Finale du Championnat d’Ile-de-France
Ainsi donc les jeunes du Club Olympique de Courbevoie font briller leur club et nous rendent particulièrement fiers d’eux.
Ces très bons résultats sont bien sûr dus à la très bonne gestion de nos présidents, de leurs comités directeurs, ainsi que des nombreux bénévoles qui encadrent nos équipes. Il faut aussi leur associer le groupe des entraîneurs, tous formés dans notre Club :
- Rishi Ovide-Etienne
- Nicolas Fourcade
- Pierre-Mathieu Maillot
- Nicolas Domalain
Et n’oublions pas l’aide considérable qui nous est apportée par notre Ville de Courbevoie.
A suivre
COURBEVOIE
« Concernant le hockey à Paris, la parole est à la Défense ! », disait avec humour le légendaire entraîneur Thierry Monier. En effet, le club de Courbevoie, dont la patinoire se trouve près du quartier d’affaires de la Défense, n’a cessé de faire entendre une voix qui a toujours compté dans la région parisienne.
Située sous le centre commercial Charras, à proximité d’une piscine et d’un bowling, cette piste de glace a pu voir le jour en 1972 grâce à la volonté de l’ancien député-maire Charles Deprez. Ce dernier fut le meilleur avocat du Centre Olympique de Courbevoie, placé sous gestion municipale, puisqu’il devint le premier président officiel du COC qui regroupait alors les activités de la patinoire et de la piscine.
Toutefois, le fondateur du club de hockey sur glace de Courbevoie fut l’ancien capitaine de l’équipe de France Philippe Lacarrière. Ce dernier raconte : «A l’époque, j’avais un très bon ami dont le copain était conseiller municipal à la mairie de Courbevoie. Ayant informé ses confrères de ma carrière internationale dans le hockey, ce conseiller a obtenu leur accord pour prendre contact avec moi. Il m’a donc proposé de créer le nouveau club des Hauts-de-Seine. Flatté par cette proposition, même si je n’étais pas candidat au départ, je lui ai répondu : pourquoi pas ? Mais, avant d’accepter, je lui ai fait part d’un certain nombre d’exigences. Je tenais notamment à faire démarrer le COC avec uniquement des petits, que ce soit dans la section du patinage artistique ou dans celle du hockey sur glace. Dans mon esprit, il n’était pas question de monter à la va-vite un club virtuel qui ne soit pas pérennisé dans le temps.»
Ayant obtenu ce qu’il voulait, Philippe Lacarrière, qui était encore le joueur-entraîneur des Français Volants, préféra ne pas cumuler trop de fonctions en même temps. Pour cette raison, la première année, il fonda une école de hockey à Courbevoie mais avec l’aide du gardien de but des « Volants » Eric Mayer. Dès la deuxième saison, Philippe Lacarrière demanda à un autre coéquipier, Thierry Monier, de prendre en main les destinées sportives du nouveau club des Hauts-de-Seine. Ce joueur, à la bonhomie communicative et qui avait un réel talent de pédagogue, accepta avec enthousiasme ce nouveau challenge tout en continuant à jouer avec l’équipe senior des Volants qui était encore basée à Charenton.
Le choix de Philippe Lacarrière s’avéra très judicieux puisque Thierry Monier allait rester la cheville ouvrière et l’entraîneur du COC pendant une très longue période de trente-trois ans ! Cette longévité record lui valut le surnom de « Guy Roux du hockey sur glace français » en référence au célèbre entraîneur de football qui resta également l’inamovible coach du club d’Auxerre pendant presque un demi-siècle.
Si Thierry Monier fut le personnage incontournable et légendaire du club de Courbevoie, c’est que cet ancien Conseiller Technique Régional (CTR), également entraîneur national des équipes de France juniors, s’évertua à construire avec patience et obstination un ensemble cohérant et complet d’équipes de hockey aux portes de la capitale depuis la catégorie des poussins jusqu’à celle des seniors. De son vivant, le regretté Thierry Monier, qui avait eu l’occasion de parfaire sa formation d’entraîneur à l’étranger, notamment au Canada, raconta cette anecdote : « Ma première présence sur la glace à Courbevoie est un souvenir impérissable dans ma mémoire. Il y avait soixante-quinze gamins sur la piste qui n’avaient pour ainsi dire jamais vu un entraîneur de leur vie ! Lorsque j’ai sifflé dans un coin de la patinoire, certains sont venus me voir comme si j’étais une bête curieuse avec un sifflet. D’autres ont continué à s’amuser sur la glace, et un autre, dont je ne dirais pas le nom, est allé voir une jeune fille qui était au bord de la piste et lui a demandé : « Mais c’est qui le con qui siffle ? ». Or, il se trouve que cette jeune fille était mon amie de l’époque ! Cela nous a bien fait rire après coup… »
Concernant sa très longue carrière d’entraîneur dans le club de Courbevoie, Thierry Monier ne cachait pas sa fierté en disant : « Je possède un record qui mériterait d’être inscrit dans le livre des records puisque je suis à Courbevoie depuis le 13 septembre 1973. Si à l’époque nous prenions des 29-0, il arrive aujourd’hui que nos minimes gagnent sur des scores semblables. Le secret de cette progression, c’est la fidélité et la stabilité. Pour moi, le pire affront, c’est lorsqu’un jeune ou un dirigeant qui m’a côtoyé ne vient pas me dire bonjour. C’est la suprême insulte. Malheureusement, le hockey français a été victime plus souvent qu’à son tour de présidents « supporters » qui ne pensent qu’à leur équipe fanion. Vous savez, ma vie dans le hockey n’est qu’un bonheur. J’ai tout fait, tout dirigé, tout encadré, sauf être l’entraîneur en chef de notre équipe nationale senior. J’ai été simplement l’assistant de Jacques Tremblay. Mais, je ne suis ni amer ni triste car le hockey est ma vie et j’ai fait de mon loisir et de ma passion mon métier. Je souhaite à tous nos joueurs d’avoir autant de plaisir à pratiquer ce sport que j’en ai eu depuis 1965. »
Afin de lancer le plus vite possible le COC dans le grand bain du championnat de France senior, qui constituait quand même la vitrine la plus visible du club, Thierry Monier engagea l’équipe de Courbevoie en 1980 dans le modeste championnat de la Division 3 (Nationale C à l’époque). Le club des Hauts-de-Seine effectua d’entrée un parcours sportif très remarqué car, même si l’équipe de Courbevoie s’inclina face à celle de Nîmes à l’issue des deux matches de la série finale, le COC fut immédiatement promu en Division 1 grâce à une refonte des championnats.
La saison suivante, en 1981-1982, les joueurs de Courbevoie, qui portaient sur leurs maillots un logo représentant un gant de hockey qui tenait fermement une crosse, se classèrent bons derniers de la poule de maintien de la division 1, mais ils ne furent pas relégués suite à un élargissement du championnat élite. Pour l’anecdote, on notera que par la suite, le logo représentant un gant de hockey avec une crosse, fut remplacé par celui comportant un coq, car ce gallinacé était inspiré par la prononciation de l’acronyme du club (COC).
Lors de la saison 1982-1983, l’équipe chère à Thierry Monier sauva cette fois son maintien uniquement sur la glace mais d’extrême justesse. Comme l’alerte avait été chaude, dix ans après sa création, le club de Courbevoie décida, au mois de septembre 1983, de présenter une équipe en Division 1 un peu mieux structurée et plus compétitive. Le COC profita alors d’un événement sportif extérieur. En effet, la fusion entre les Français Volants de Paris et Meudon-la-Forêt ayant pris fin, l’équipe senior commune issue de cette entente fut dissoute. Du coup, cinq joueurs vedettes des Français Volants, Marc Demolliens, Bernard Cabanis, Richard Peterson, Thierry Decoux et Antoine Préchac, décidèrent de quitter le club de la capitale qui avait été rétrogradé, et ces derniers allèrent dans le club de la proche banlieue pour renforcer l’équipe de Courbevoie. En fait, ce ne fut pas un véritable exil puisque les Volants et Courbevoie avaient des liens historiques communs très étroits grâce à ses deux anciens joueurs, les frères Philippe et Thierry Lacarrière, qui étaient les présidents des deux clubs. Cette « transfusion sanguine » effectuée avec le club parisien intramuros qui avait permis sa création, n’empêcha pas d’un côté les Français Volants d’être rapidement promus dans la Ligue Magnus (Nationale A à l’époque) tandis que le club de Courbevoie termina pour sa part à une honorable troisième place en Division 1. Il faut dire que le COC bénéficia aussi de l’aide précieuse d’un très bon renfort étranger, celle de l’attaquant canadien Ace Brimacombe.
En 1985, le COC brilla à nouveau en terminant sa saison en Division 1 à la deuxième place du championnat régulier juste derrière le club de Rouen qui commençait son ascension irrésistible vers les sommets. Mais lors de la poule finale, le COC dut se contenter de la troisième marche du podium. Douze ans après sa création le club de Courbevoie était toutefois entré dans l’histoire du hockey sur glace français d’autant que ses équipes de jeunes représentait une véritable pépinière que beaucoup de clubs environnants convoitaient.
Malheureusement, ce fut ensuite pour le COC plutôt le chant du cygne avec une descente inexorable sur le plan des résultats avec une relégation en Division 2 la saison suivante et l’arrêt définitif de l’équipe senior en 1987. En effet, tous les renforts venus des Français Volants, qui formaient l’épine dorsale de l’équipe fanion, faisaient partie d’une génération atteinte par la limite d’âge et la plupart d’entre eux se retirèrent donc peu à peu de la compétition. En attendant de pouvoir reconstituer une équipe fanion compétitive, Thierry Monier se concentra désormais exclusivement sur la formation des jeunes de la proche banlieue.
Au mois de septembre 1992, après cinq saisons d’absence, le club de Courbevoie présenta à nouveau une équipe senior dans le modeste championnat de France de la Division 3. Après avoir réussi à se qualifier pour la phase finale, le COC termina troisième du classement final juste derrière Bordeaux et Tours. La saison suivante, en 1993-1994, classée deuxième du championnat de l’île de France derrière Conflans, le COC ne parvint pas cette fois à se qualifier pour le tournoi final national après avoir chuté lors des demi-finales de la poule Nord. A nouveau qualifié pour la demi-finale nord en 1994-1995, le Club de Courbevoie réussit cette fois à se qualifier pour la série finale nationale mais il termina à nouveau sur la troisième marche du podium de la Division 3.
En 1995-1996, l’équipe phare du COC, qui avait probablement le niveau pour disputer la poule nationale, mais qui était tombée sur les deux adversaires les plus forts avec Cergy et le relégué Évry, fut contrainte de baisser pavillon après une large défaite 10-4 en Essonne.
En 1996-1997, le COC termina premier du championnat de l’île de France et se qualifia pour la poule finale nord mais l’équipe de Courbevoie ne parvint pas à entrer ensuite dans le carré final.
En 1997-1998, le COC termina deuxième du championnat de l’île de France juste derrière Orléans mais il chuta à nouveau dans la poule finale nord.
En 1998, un événement important dans l’histoire du club de Courbevoie se produisit. En effet, l’association multisports créée par Philippe Lacarrière (patinage et hockey) prit son indépendance vis-à-vis de la mairie de Courbevoie en abandonnant le centre sportif municipal pour devenir officiellement le « Club Olympique de Courbevoie ». Comme les trois initiales de cette nouvelle formulation restaient identiques, le club put conserver l’acronyme COC qui était entré dans la tradition locale. Le premier président de ce nouveau club fut Jean-Paul Dollet à qui succéda Jean-Paul de Gabriac, un agent immobilier, dont le vrai nom était en fait Jean-Paul De Cadoine De Gabriac (seigneur cévenol), qui restera longtemps un personnage important dans l’histoire du club. En effet, si ses collègues Michel Cailleteau et Franck Daty dirigeront également le club omnisports, Jean-Paul de Gabriac, président de la section hockey, reprit ensuite la tête du COC tandis que Patrick Legrand fut nommé à la présidence de la section Hockey sur Glace.
Mais pour l’heure, lors de la saison 1998-1999, le COC joua exactement le même scénario que l’année sportive précédente en se classant juste derrière Orléans dans le championnat de l’île de France mais les Coqs ne purent se qualifier ensuite pour la série finale.
Lors de la saison 1999-2000, quatre clubs (Courbevoie, Meudon, Neuilly-sur-Marne et Tours 2) furent qualifiés dans le championnat de l’île de France pour la phase finale. Le COC et Neuilly réussirent ensuite à se qualifier pour les demi-finales. Courbevoie ayant remporté les demi-finales « Ouest », au mois d’avril 2000, le COC participa au tournoi final de la Division 3 à Grenoble puisque le club alpin avait été rétrogradé de la Division Elite pour raison financière. A l’issue de ce tournoi, le COC se retrouva une fois de plus sur la troisième marche du podium lors du tournoi final. Toutefois, Grenoble ainsi que Courbevoie et Bordeaux furent promus tous ensemble en Division 2. A noter que cette accession ne fut obtenue qu’en prolongation contre Amiens (5-4) grâce à un but marqué par son renfort suédois.
En 2000-2001, après quatorze ans d’attente, les hockeyeurs des Hauts-de-Seine disputèrent enfin à nouveau le championnat de la Deuxième division. Si l’ossature de l’équipe senior, toujours supervisée par le directeur technique Thierry Monier, mais entraînée par Manuel Custa, resta formée par des joueurs issus du club, le COC se renforça avec les arrivées des défenseurs Rishi Ovide-Etienne (Viry) et Grégory Boissière (Cergy). En attaque, arrivèrent également Ludovic Duranceau (Besançon), Guillaume Gehin (Epinal) et Cédric Tougard (Français Volants) sans oublier le gardien de but tchèque Joseph Janca. Tous ces renforts étaient chargés d’encadrer aussi le hockey mineur afin de préparer l’avenir comme c’était la tradition locale. Car dans le club de Courbevoie tout se passait en famille. On ne jouait qu’avec des hockeyeurs du cru, que ce soit des juniors ou des vétérans ayant évolué de longues années dans l’équipe fanion. Les maillots rouges du COC se classèrent seulement septièmes de la poule nord en Division 2 mais Courbevoie sauva sa tête en terminant troisième de la poule de maintien.
En 2001-2002, pour sa seconde saison en Division 2, l’équipe du Club Olympique de Courbevoie se renforça avec l’attaquant thèque Lukas Schramek. On notera qu’Antoine Préchac, qui avait été le kiné de l’équipe de France et qui s’était mis à pratiquer le roller, effectua un retour dans le club. Les dirigeants des Coqs persistèrent dans leur politique qui consistait à présenter dans le championnat de France une équipe constituée de joueurs formés au club avec seulement un étranger sur chaque ligne. Comme le nombre de licenciés continuait à croître, le COC présenta également cette saison là une équipe en Division 3 avec des vétérans, mais aussi une équipe loisir adulte et une équipe loisir jeunes. Pour l’anecdote, le club inscrivit sa première fille prénommée Mirabelle.
L’équipe fanion, emmenée par son capitaine Manuel Cuesta, termina en cinquième position du championnat de la poule nord en Division 2 puis les Coqs remportèrent la poule pour l’octroi de la neuvième place finale. Avec une équipe extrêmement stable, le COC profita de sa cohésion pour signer de bons résultats d’ensemble. Ce parcours était très encourageant pour un club qui ne s’appuyait que sur sa formation locale avec quelques étrangers chargés de les guider, comme la recrue tchèque Lukas Schramek, qui termina meilleur buteur de l’équipe.
Lors de la saison 2002-2003, du fait d’une réforme structurelle des championnats, l’équipe senior du club de Courbevoie se retrouva, seize ans après, engagée à nouveau en Division 1. Ce championnat regroupait en fait le haut de tableau de l’ancienne Division 2, enrichie de trois clubs qui évoluaient une classe au-dessus. Pour l’occasion, l’imposant mais très véloce défenseur tchèque (1,90 m, 103 kg) Marek Novotny venu de Brno, rejoignit son compatriote, le buteur Lukas Schramek. Le troisième étranger fut le meneur d’hommes canadien Michel Tremblay. Pour le reste, l’équipe était globalement un peu tendre, et elle avait bien besoin de l’expérience d’Arnaud Decorte, un défenseur solide et bon à la relance qui avait passé cinq ans à Cergy, ainsi que de Laurent Bougro, un centre qui encourageait sans cesse ses coéquipiers auxquels il apportait sa précieuse connaissance du haut niveau. Dans les buts, le COC misa sur deux anciens internationaux juniors, Tony Tarkowski (de retour de prêt) et Nicolas Fourcade, qui travailla aussi auprès des enfants. Ils viennent tous les deux d’Asnières, tout comme Fabien Prost, qui rejouea avec son club d’origine quand il eut terminé sa rééducation.
Classée cinquième du championnat de la Poule Nord, Courbevoie releva la tête en terminant deuxième de la poule de maintien juste derrière le club voisin du Vésinet.
Le COC, il faut bien le dire, avait en partie raté son recrutement à cause d’informations peu fiables ce qui explique son début de saison catastrophique. Du coup, les dirigeants du COC durent remercier les deux défenseurs tchèques, Marek Novotny et David Horak, pour recruter Lukas Frank (ex-Besançon) et le junior Thomas Raba (Písek). À partir de là, les choses s’améliorèrent en travaillant le collectif et la condition physique et en mettant en place un nouveau système défensif simple mais efficace. Néanmoins, pour se qualifier pour la phase finale, il aurait fallu un miracle… qui a bien failli se produire à Strasbourg, dans ce qui aurait constitué un exploit. La poule de maintien a également été un peu frustrante puisque Le Vésinet ne passa devant Courbevoie que grâce aux résultats acquis dans les confrontations particulières.
Lors de la saison 2003-2004, dans le club de Courbevoie, on ne voulait pas revivre le scénario du départ raté de la saison passée alors que l’équipe était persuadée d’avoir sa place en poule finale. Elle avait toutefois perdu son trio tchèque (Raba rentré au pays, Frank à Avignon, et Schramek finalement engagé par Dunkerque), ainsi que Laurent Bougro qui releva un nouveau défi comme entraîneur-joueur de Cherbourg tandis que Ludovic Duranceau partit tenter l’aventure de la Ligue Magnus à Dijon. Toutefois, Nicolas Drewniak fit exactement le chemin inverse, dans la mesure où le club bourguignon aux moyens limités ne put pas lui offrir le salaire proposé par Courbevoie. Ce joueur fit partie des nouveaux atouts du COC, emmené par son entraîneur emblématique Thierry Monier qui fêta cette saison-là à domicile ses trente ans de présence au club le jour de l’ouverture du championnat contre Cergy (4-4).
Classé seulement sixième dans le championnat de la poule Nord, l’équipe fanion du COC parvint non sans mal à accrocher une cinquième place dans la poule de maintien. Courbevoie utilisait depuis plusieurs saisons un même agent de confiance pour son recrutement étranger, mais cela faisait deux saisons que celui-ci était raté, avec comme conséquence un début de saison loupé et des espoirs de qualification vite déçus. Le lourd et trop lent gabarit Björn Albin, passé par Brest, fut licencié après être arrivé plusieurs fois à l’entraînement en état d’ébriété avancé, de même que son collègue le défenseur Jani Keskinen. Quant à la troisième recrue nordique, l’autre finlandais Jani Kivakka, il repartit au même moment, visiblement pas passionné par le niveau de la Division 1 et ayant la nostalgie de son pays d’origine. Ce n’est qu’alors que Courbevoie recruta les deux Tchèques, Zdenko Sarnovsky et Rastislav Blahut, qui donnèrent en revanche satisfaction. Le COC aligna ainsi trois bonnes lignes, ce qui devrait être un minimum en D1 pour la crédibilité de ce championnat. Toutefois, il a manqué au club de Courbevoie un vrai buteur décisif pour conclure.
Lors de la saison 2004-2005, après avoir raté à deux reprises ses débuts avec quelques errances dans le recrutement, le club de Courbevoie eut cette fois la poule finale en ligne de mire. Le COC avait recruté Zdenko Sarnovsky l’année précédente, mais on avait oublié de lui dire que c’est le genre de joueur qui allait par paire. Il a donc fallu aller chercher son alter ego Jan Timko à Amnéville, et le duo slovaque désormais réuni put alors avoir le même rendement. Le remplacement de Tremblay par Timko fut la seule modification de l’intersaison, hormis un inévitable transfert intra-francilien (Laverny revint d’Asnières et remplaça Kerner parti au Vésinet), et la stabilité de l’effectif lui garantit de partir en terrain de connaissance dès les premières journées. Cette fois, pas de mauvaise surprise, la qualification devait donc être au bout. En fait, le COC termina en milieu de tableau (4e sur huit équipes) dans le championnat de la poule Nord puis seulement à la sixième place de la poule finale.
On sentit toutefois un léger frémissement de la fréquentation des patinoires franciliennes cette saison-là. Même Garges commençait à recevoir un peu de public en fin de saison. L’évolution la plus spectaculaire eut sans doute lieu dans la patinoire de Courbevoie avec la création d’un club de supporters, les « Roosters », dont les membres prirent vite l’habit et colorèrent les tribunes de rouge. Cette nouvelle association, gérée par Stéphanie Briandet, avait vu le jour sous l’impulsion de Thierry Monier et avait choisi le surnom des Roosters car il signifie les coqs en anglais.
Mais ce qui était moins prévu cette saison-là, c’est qu’un visiteur importun allait provoquer un incident inimaginable qui laissa tout le monde interloqué. En effet, le 19 février 2005 un incident incroyable se produisit lors du match Courbevoie-Caen comptant pour la poule finale de la Division 1. Alors que les deux équipes remontèrent sur la glace pour disputer le troisième tiers-temps, deux détonations retentirent dans la patinoire. L’inamovible entraîneur du COC Thierry Monier, raconta le fait divers dont il fut la victime : « Je sortais de mon bureau lorsque j’ai vu un homme braquer un pistolet vers moi. Sans dire un seul mot, il a fait feu. J’ai d’abord cru que c’était un jouet. Mais lorsqu’il a tiré, j’ai ressenti une douleur au ventre et c’est à la vue de mon sang que j’ai réalisé… Mon agresseur était un entraîneur russe, Mansour Bazoukov (59 ans). Je l’avais rencontré à peine cinq fois dans ma vie. Il vivait en France depuis une quinzaine d’années et il ne trouvait pas de travail. Il en voulait au monde du hockey français et il semble que j’étais pour lui l’un de ses représentants. »
Transporté à l’hôpital, Thierry Monier se remit de cette agression mais il ne put jamais retrouver sa forme initiale. Cet entraîneur tout en rondeur, jovial, truculent et ayant toujours le mot pour rire, céda sa place d’entraîneur de Courbevoie en 2006 à son capitaine Rishi Ovide-Etienne après avoir passé trente-trois ans dans le même club. Faisant une sorte de compétition amicale à distance avec Dave Henderson à Amiens et avec Harry Perreault à Dunkerque, Thierry Monier établit ainsi un record historique de longévité à ce poste. Celui qui aimait se définir comme « le Guy Roux du hockey français » devait malheureusement décéder deux ans plus tard en 2007, entrant à jamais dans l’histoire de ce sport. Car les hockeyeurs qui ont été formés ou entraînés par cet homme gouailleur, se comptent par centaines. C’est pour honorer la mémoire de ce grand personnage dans l’histoire du COC que la patinoire de Courbevoie prit désormais le nom officiel de « patinoire Thierry Monier ».
Comme on l’imagine, cette agression suscita plus d’écho dans la presse locale que toute la saison sportive du COC en temps normal, et on peut regretter qu’il faille que quelqu’un s’introduise avec une arme lors d’un match de hockey pour que les journalistes s’intéressent à ce qui se passe dans les patinoires. Car l’équipe de Courbevoie avait une belle allure sur la glace cette saison-là et elle a bien honoré son entraîneur qui fut, dans un premier temps, assez vite remis sur pied. Le capitaine Rishi Ovide-Étienne fut exemplaire et réalisa une grosse saison. La flèche Zdenko Sarnovsky vit comme prévu son potentiel décupler en retrouvant son fournisseur officiel de palets Jan Timko. Le recrutement ne s’était donc pas fourvoyé cette fois-ci, même si Robert Blasko joua trop perso pour s’insérer aussi parfaitement dans le puzzle qui se construisit patiemment.
Lors de la saison 2005-2006, le club de Courbevoie avait l’intention de garder le titre durement conquis de meilleure équipe francilienne. Le COC avait donc simplement effectué des changements poste pour poste. Ludovic Duranceau, qui revenait au club après s’être frotté à la Magnus, remplaça ainsi Nicolas Drewniak, du moins sur la glace, car l’apport le plus important de Drewniak, parti en Belgique pour suivre des études de kiné par la voie universitaire, était sa forte implication dans la préparation physique. Il avait notamment travaillé auprès des gardiens et contribué aux progrès de Nicolas Fourcade. Pour le reste, Intsaby succèda à Tarkowski comme second élément du duo de gardiens, Kubat remplaça Blahut en défense, et l’ex-international slovaque et ex-Tourangeau Slavomir Ilavsky fit oublier Blasko en attaque. Les jeunes qui poussaient contribuèrent aussi à vivifier Courbevoie car les places sur les trois lignes titulaires s’annonçaient plus chères.
Comme la saison précédente, le COC termina à nouveau en milieu de tableau (4e sur huit équipes) dans le championnat de la poule Nord, mais l’équipe de Courbevoie se classa cette fois huitième et bon dernière de la poule finale. Le COC aurait voulu disposer de deux lignes d’égale valeur cette saison-là, mais les recrues n’ont pas eu la productivité nécessaire. Ludovic Duranceau vendangeait encore trop d’occasions, et l’ex-international slovaque Slavomir Ilavsky eut du mal à se départir du rythme de sénateur que son âge avancé exigeait. C’est donc comme toujours le même inséparable duo, le passeur Timko et le buteur Sarnovsky, qui emmena l’attaque de Courbevoie. Comme le danger représenté par l’équipe du COC fut ainsi identifié, il fut plus facile à ses adversaires de s’adapter en conséquence. C’est pourquoi le potentiel offensif théorique de Courbevoie ne put pleinement s’exprimer en poule finale.
On notera que pendant l’année 2006 Patrick Legrand, qui tenait un magasin dans la galerie marchande du centre commercial Charras, devint le président de la section hockey de Courbevoie.
Lors de la saison 2006-2007, plutôt que de gloser sur les renforts tchèques de Garges, le club de Courbevoie décida qu’il valait mieux les avoir avec soi que contre soi. Et cela changea tout. Car ce furent des recrues bien plus sûres que certaines pêches aléatoires des saisons passées. Ales Skokan n’aura guère de mal à être plus efficace qu’Ilavsky, l’ex-international slovaque parti prolonger sa pré-retraite en Roumanie. Le défenseur offensif Petr Jaros, avec l’ex-Strasbourgeois Mistrik, devaient à priori bien remplacer Poznik et Kubat. En plus, deux jeunes Chamoniards arrivèrent à Courbevoie, Yoann Petiot et le gardien international junior Julien Leclerc. Le nouvel entraîneur-joueur Rishi Ovide-Étienne, successeur tout désigné de Thierry Monier, disposait donc d’un effectif capable de jouer les premiers rôles. En plus, l’international israélien Alon Eizenman, étudiant à la Sorbonne, arriva en pigiste de luxe le temps de la première phase.
Le COC termina cette fois en tête du classement dans le championnat de la Poule Nord mais seulement troisième derrière Tours et Gap dans la poule finale.
En dominant la première phase et en réussissant un exploit en Coupe de France (victoire 5-3 à Caen malheureusement suivie d’une défaite contre Garges au tour suivant), le COC s’imposa rapidement comme un des favoris. Il est vrai qu’il disposait d’un atout dans sa manche au cours de cette première phase, puisque l’international israélien Alon Eizenman, qui cherchait simplement à garder l’entraînement pendant son semestre à la Sorbonne et avait fixé la plupart de ses week-ends avec sa compagne, a finalement pu se libérer de temps en temps pour constituer un beau joker offensif. Mais ce petit plus automnal ne fut plus utile pour la suite. Et puis les saisons précédentes avaient démontré que la victoire en poule nord n’est pas une garantie suffisante…
Toutefois, l’équipe fanion de Courbevoie était vraiment plus forte cette saison-là, en ayant enfin trouvé un patron en défense avec Stanislav Mistrik. Il lui a seulement manqué un point pour chiper la place de barragiste à Gap, mais le lot de consolation fut plus qu’encourageant. Car le COC a aussi gardé un point d’avance capital sur Neuilly. Cette troisième place ne fut pas seulement synonyme de podium, mais aussi du statut de meilleure équipe d’Île-de-France, détenu depuis quatre ans par son rival du département 93.
Lors de l’intersaison, un événement très triste vint marquer à jamais l’histoire du club de hockey sur glace de Courbevoie. En effet, son entraîneur charismatique Thierry Monier décéda le 1 juillet 2007 à l’hôpital Cochin de Paris où il avait été admis à la suite de complications consécutives à une intervention chirurgicale au foie qu’il venait de subir. Il était alors âgé de 55 ans. Inutile de dire que la disparition de ce grand formateur, qui avait réussi l’exploit de rester trente-trois ans entraîneur du COC, provoqua un émoi considérable. C’est pour lui rendre un grand hommage posthume que la patinoire de Courbevoie porta désormais officiellement son nom.
Mais comme la vie doit continuer, lors de la saison 2007-2008, la quatrième équipe qui avait des prétentions légitimes pour le carré final du championnat de la Division 1 fut nul sans doute Courbevoie, dont l’équipe fut présente sur le podium l’année précédente. Cette position était cependant fragile. Les retrouvailles de Duranceau et Appert se firent à Neuilly et non dans leur club formateur. Le retour des Tchèques à Garges allait être compensé par l’arrivée de deux Tourangeaux, mais l’un d’entre eux, le défenseur Ondrej Cikan, repartit prématurément au pays pour des raisons matérielles. Son remplaçant fut finalement Filip Vychodil, joueur tchèque laissé sur le carreau par la disparition de Limoges, qui avait le plus souvent évolué en attaque dans sa carrière.
Le COC avait besoin d’un effort défensif soutenu pour pouvoir conserver sa place. Pour marquer, il risquait d’être dépendant des inséparables Timko et Sarnovsky et de la recrue Kamil Stastny. Le départ non compensé de Duranceau affecta aussi la profondeur offensive. Mais la vraie perte irremplaçable, fut bien évidemment celle de l’entraîneur historique Thierry Monier, figure du club et monstre sacré du hockey. Son enthousiasme, qui égayait les sous-sols du centre Charras, manquera à coup sûr.
Le COC ne s’en sortit finalement pas trop mal en terminant à la sixième place (sur 14 clubs engagés) dans un championnat qui se disputa désormais sous la forme d’une poule unique. Il faut dire que le COC traîna presque toute la saison ses deux matches en retard contre Viry et Le Vésinet (le premier pour panne de surfaceuse et le second pour avancer un match de coupe contre Rouen afin de décaler un match de Magnus), ce qui lui accordait une troisième place « virtuelle » à six journées de la fin. Il lui restait alors huit matches à jouer donc deux « gagnables » de plus… Le problème fut que le COC n’e remporta que les deux matches en retard en question, et qu’il perdit toutes ses confrontations face à ses adversaires directs. La troisième place resta donc virtuelle.
Les Coqs furent victimes d’une extinction de voix en ce crépuscule de la saison. L’équipe était fatiguée, à l’image de son leader Jan Timko en méforme et en retrait par rapport à sa bonne saison précédente. Et les deux nouvelles recrues tchèques n’ont pas laissé de bons souvenirs. L’ex-Tourangeau Kamil Stastny, l’homme qui a « souri deux fois en quatre mois » selon son coach, fut écarté en janvier car tout le monde en avait assez de l’entendre se plaindre. Quant à Filip Vychodil, c’est lors du dernier match de la saison régulière à Cergy qu’il fit défection. Il a eu le droit à une délicate attention, un poème du président en son honneur sur le site du club : « Il se prenait pour une star / Mais c’était notre tare […] Après dix minutes de jeu il se retire / Comme traître, il n’y a pas pire ».
Lors de la saison 2008-2009, C’est avec un effectif rajeuni et affiné que Courbevoie prit part à ce nouveau championnat de Division 1. Les anciens adversaires pour le titre d’Île-de-France n’étaient plus là, Neuilly ayant trouvé la voix d’accès à la Ligue Magnus et Le Vésinet ayant dû rendre les armes et disparaître, faute de patinoire… Un titre officieux qui ne devait donc pas échapper théoriquement aux Coqs. Dans le cas contraire, cela signifierait un échec complet. Il ne sera donc toujours pas aisé de suivre les événements dans l’originale patinoire de Courbevoie, truffée de ces énormes piliers en béton qui gênent souvent la vision de la partie… Un charme tout francilien ! Cet antre du sous-sol du Centre Charras avait désormais un nouveau nom de baptême. Celui, bien entendu, de Thierry Monier, entraîneur du club depuis l’origine jusqu’à son décès l’année précédente.
Les changements furent finalement assez nombreux cette saison-là. Rishi Ovide-Étienne ayant cette fois-ci le loisir de bâtir une équipe à son image. Exit bien sûr les Kamil Stastny et Filip Vychodil qui n’avait pas donné l’exemple attendu dans les vestiaires comme sur la glace. Le jeune Erwan Agostini parvint à se faire une place dans une équipe de la Ligue Magnus et il évolua donc chez les Dauphins d’Épinal. Nombreux aussi, furent les départs pour raisons personnelles ou professionnelles.
En défense, on nota donc l’arrivée de Lubomir Duda, un revenant en France puisqu’il était déjà passé par Besançon, Anglet, Tours, Epinal ou Lyon, clubs où il n’a laissé que de bons souvenirs que cela soit au niveau du jeu ou du très bon état d’esprit. Cette recrue expérimentée était censée apporter de la sérénité à une défense qui comptait aussi sur le jeune Juraj Varga, 22 ans, venu de la Liga slovaque. Enfin, Stanislav Mistrik, un temps parti à Reims, revint finalement à la satisfaction générale à Courbevoie où il avait encore sa petite amie. Le club l’avait recontacté après l’essai peu concluant de son compatriote Peter Macek (récupéré par Avignon).
En attaque, le club choisit de récupérer quelques anciens Anges du Vésinet, dont Sébastien Trabach qui souffrait cependant d’une pubalgie et devait manquer le début de saison. On décida également de faire confiance à des jeunes. Ainsi, Kévin Guimbard et Thomas Barre étaient là pour s’aguerrir. Comme il était possible que des places se libèrent, ce devait être pour eux l’occasion de faire leurs preuves « chez les grands ». Enfin, la dernière arrivée en date fut une très grosse recrue venue de la Ligue Magnus, Daniel Sevcik, un attaquant slovaque qui venait de passer sept saisons à Strasbourg et qui, à l’époque de la Division 1, marquait plus de 50 points par saison. Il devait donc logiquement toujours faire mal aux défenses adverses. Voilà de quoi permettre au COC d’alimenter ses ambitions de retrouver le podium, comme il y a deux ans.
Toutefois, le COC chuta de trois places par rapport à la saison précédente en terminant neuvième du championnat régulier de la Division 1. C’est la première saison où l’entraîneur Rishi Ovide-Étienne pouvait être maître de son recrutement. Et pour ne pas revivre les erreurs du passé (Statsny et le départ poétisé de Vychodil), il s’est servi des matches et tournoi de préparation pour tester ses recrues et faire son choix. C’est ainsi qu’avant même le début du championnat, le défenseur Peter Macek et l’attaquant Roman Varga ont dû faire leurs valises. Et pourtant, cela n’a pas évité de voir un homme quitter le groupe en cours de route. Et ce coup-ci, il s’agissait d’un pilier de l’équipe, l’attaquant slovaque Jan Timko dont on n’a jamais trop su les motifs de départ. C’est donc le meilleur pointeur de ces dernières saisons qui fait défaut à l’équipe pour le reste de la saison.
Du coup, la première ligne avait du plomb dans l’aile d’autant plus que l’autre Slovaque, Zdenko Sarnovsky, semblait traîner sa misère, ayant perdu de sa superbe des autres années. Il a donc fallu s’appuyer sur les autres éléments pour rester dans le coup. Après une entame timide, Daniel Sevcik retrouva son niveau au point de terminer meilleur pointeur du club, bien aidé en cela par Sébastien Trabach, très bon distributeur de passes dès son retour de blessure. Malgré l’apport offensif de leurs défenseurs, les Coqs de Courbevoie ne réussirent jamais à trouver la bonne carburation pour attraper une place en play-offs.
Lors du coup d’envoi de la saison 2009-2010, Rishi Ovide-Étienne, l’entraîneur de Courbevoie, changea son fusil d’épaule après l’échec de l’an passé. Non-qualifié pour les play-offs alors que le COC visait un podium pour son équipe, il a bien fallu qu’il retienne les leçons afin de ne pas connaître la même déconvenue. Leader des équipes franciliennes il y a trois ans, ce statut s’éloignait de plus en plus pour le club de Courbevoie. La promotion de Neuilly en Ligue Magnus, l’attribution du Pôle Fédéral à Cergy-Pontoise et la domination de Viry-Châtillon sur le hockey mineur, tout cela finissait par porter ombrage au club locataire de la patinoire Thierry-Monier. Il fallait donc réagir vite !
Du coup, exit les Timko (qui était parti avant même la fin de la saison), Mistrik (qui avait choisi de rester à Courbevoie uniquement par attachement à sa compagne alors qu’il avait signé à Reims) et autres Sarnovsky (qui semblait jouer la saison de trop à ce niveau). Le COC avait pris l’habitude de conserver longtemps ses renforts, mais le coach de Courbevoie Rishi Ovide-Étienne souhaita un changement de cap plus net en déclarant : « J’ai joué avec des Canadiens à Viry et je garde des bons souvenirs de leur hargne. Sans vouloir faire trop de généralités, c’est la différence entre les Canadiens et les Slovaques, à l’exception de Dan Sevcik qui est mentalement solide et ne lâche rien. Nos anciens Slovaques, dans un bon jour, rien ne les arrêtait. Mais dès qu’il y avait le moindre grain de sable, l’engrenage était bloqué. Nous avons un groupe qui calque son comportement sur celui de ses leaders. Quand un leader n’a pas de hargne, le groupe n’en a pas non plus. »
Pour tirer le groupe vers le haut, le club se tourna donc vers trois Québécois issus de Junior A, mais tous les trois avaient plus ou moins goûté au Junior Majeur. Le plus expérimenté d’entre eux, c’était Maxime Dubuc qui comptait 190 matches joués avec Saint-John. Mais le plus prolifique, c’était l’autre défenseur offensif Maxime Pomerleau puisqu’en 133 matches, il avait marqué la bagatelle de 67 points ! Le dernier du groupe, Nicolas Therrien, n’avait certes que joué que deux matches en Majeur. Mais dans la Ligue “AAA”, il avait accumulé 215 points en quatre saisons. Bref, autant dire que l’épine dorsale de Courbevoie allait être québécoise.
En complément, le COC récupéra quelques joueurs abandonnés par d’autres clubs franciliens. Ce fut notamment le cas au poste de gardien, où le club disposait d’un trio de haut niveau. Si Drouot retourna dans son club formateur d’Anglet, Nicolas Fourcade resta fidèle au poste pour une huitième saison de rang chez les rouges. A cet homme de confiance, on peut rajouter Julien Figved. Sorti d’une saison difficile dans la Ligue Magnus où il a fini par se faire devancer par sa doublure Svaty, il retourna ainsi en division 1, effectuant le même choix que lorsqu’il avait signé à Neuilly, à savoir privilégier sa vie professionnelle à sa vie de hockeyeur. Et comme cela ne suffisait visiblement pas, Franck Constantin, qui n’avait jamais été très soutenu à Garges, vint renforcer l’arrière-garde du COC. Un ancien international junior et deux anciens joueurs de la Ligue Magnus, cela donne de solides garanties, à condition que le reste suive…
Le reste, c’est la traditionnelle garde rapprochée composée des expérimentés Petiot, Place et Boissière. Devant, même topo, on garda les éléments qui avaient convaincus : le passeur Trabach, le polyvalent Pons, les buteurs Capet et Guyot et les gratteurs de palets que sont Bougaran ou Caillaux. On n’oublia pas les jeunes non plus, puisque outre Guimbard qui avait gagné sa place l’an passé, on redonna sa chance au jeune Barré (entraperçu l’année précédente) ainsi qu’à Maxime Levot, qui avait laissé entrevoir de bonnes possibilités à Cergy. Enfin, pour rajouter de l’expérience, un autre Nocéen arriva en la personne de Benoît Paillet.
Malheureusement, le COC continua à régresser au classement en terminant seulement à la douzième place (sur 14) du championnat de la Division 1. C’est la deuxième saison où Rishi Ovide-Étienne était le maître d’œuvre de l’équipe fanion de Courbevoie. Alors que le club visait le podium l’an passé, il s’était retrouvé bouté hors des places qualificatives pour les play-offs. Que pouvait-il arriver de pire ? La relégation ? Oui, et c’est ce qui faillit se produire. Du coup, l’homme en a tiré les leçons et il décida sur le coup de s’occuper que du mineur du COC.
Pourtant, à l’issue du recrutement, tout le monde voyait Courbevoie dans un fauteuil pour les phases finales. Les trois nouveaux Québécois avaient des références solides, le club avait su conserver son leader Daniel Sevcik et s’était séparé de joueurs en fin de cycle (Timko, Sarnorvski ou Mistrik). Mais la mayonnaise n’a pas pris, elle a même tourné au vinaigre ! Si la saison avait commencé avec des bons points pris (victoire à Mulhouse, prolongation arrachée à Caen, victoire sur Annecy), l’hiver fut redoutable avec onze défaites en douze journées ! Voilà qui positionnait fort mal Courbevoie au moment même où Annecy reprenait du poil de la bête.
Il faut dire que les motifs d’inquiétude et d’explication étaient nombreux du côté de la patinoire Thierry-Monier. Il y eut tout d’abord la volte-face du meilleur défenseur du club, l’offensif Maxime Pomerleau, qui décida à la fin de l’année de privilégier ses études au hockey et qui laissa un grand vide sur la glace. Ensuite, il y eut les blessures, suffisamment nombreuses pour que le coach rappelle les frères Motte, partis évoluer avec la réserve en Division 3 (depuis cette saison pour Alexandre, depuis deux ans pour Antoine). Et puis, pour finir, il y avait la rotation dans les cages qui permettait, certes, d’assurer un temps de jeu à deux bons gardiens français, tout en handicapant l’équipe qui ne parvenait pas à se trouver un leader dans les buts.
Ce fut fait en fin de saison lorsque Julien Figved prit le dessus sur Fourcade et permit à l’équipe de relever la tête. Seulement, avant la journée de rattrapage, Courbevoie comptait deux points de retard sur Annecy et trois sur Amnéville. Certes, les Franciliens avaient un match de plus à jouer mais ses deux concurrents directs se rencontraient lors de la dernière joute. L’équation était simple : pour s’en sortir il fallait vaincre Avignon puis Deuil-Garges et espérer qu’Annecy l’emporte face à Amnéville. Le miracle se produisit, le COC remporta facilement ses deux matches et sauva sa peau lorsqu’Annecy supplanta les Mosellans…
En 2010-2011, classé neuvième du championnat de la Division 1, le COC fut à nouveau privé des séries finales.
Lors du coup d’envoi de la saison 2011-2012, un constat s’imposait à savoir que les play-offs se refusaient obstinément à Courbevoie, or le club francilien aurait bien aimé goûter à la fièvre des séries. Le COC s’exposait à une lourde perte avec le départ de Daniel Sevcik, meneur offensif qui avait toujours dépassé le cap des 20 buts depuis trois ans. Le nouveau coach, Cédric Boucamus, ne regrettait cependant pas d’avoir selon ses dires « enlevé les stars ». Surtout qu’un remplaçant du même calibre arriva avec Kevin Gadoury. Contraint de mettre fin à sa saison en novembre dernier à la suite d’une rupture ligamentaire, l’ex-Mulhousien pouvait apparaître comme un recrutement à risque et il devenait de ce fait abordable pour le COC. Sans cela, le club n’aurait sans doute pas mis la main sur le septième marqueur de division 1 en 2010 qui retrouvait très vite sa forme d’antan.
L’attaque fut donc au moins aussi forte, car elle avait, en prime, gagné en profondeur. Le prénom d’Oussama Sabky, un peu dur à porter depuis dix ans et les événements tragiques de New York, avait toujours été abrégé en « Sam » aux États-Unis, ce que chacun comprendra. Sam Sabky avait opté pour le hockey en suivant les traces sportives de… sa mère ! Elle était en effet la meilleure joueuse de l’Université de Princeton en 1980, à une époque où le hockey féminin était encore confidentiel. Son fils avait donc rejoint cette même fac prestigieuse, mais il y avait été accepté pour son niveau scolaire et non sportif. Cet attaquant physique avait donc dû lutter pour gagner sa place dans l’équipe parmi les joueurs spécifiquement recrutés pour le hockey, et ne l’a obtenue que pendant deux années sur quatre. Il n’en montrait que plus d’envie sur la glace. L’ancien international U18, Hugo Vinatier, revenu d’une année d’études d’anglais outre-Atlantique, dynamisa également la troisième ligne avec son ancien coéquipier à Viry, Mickaël Denis.
La progression la plus notable a cependant eu lieu derrière. Pour succéder au retraité Fourcade, le coach Cédric Boucamus avait en effet recruté deux joueurs qu’il avait conduit jusqu’en demi-finale avec Cergy en 2008-09, Sylvain Michaud (élu meilleur gardien de D1 cette année-là) et le leader défensif Milan Sejna. Les arrivées conjointes de Luc Tanésie et de Benjamin De Avelar densifièrent également une défense où la concurrence s’annonçait sévère lorsque William Place serait remis de son opération de l’épaule en novembre.
Courbevoie n’avait sans doute jamais été aussi homogène, ni aussi solide en défense. De quoi faire de la patinoire Thierry-Monier la forteresse souhaitée par Cédric Boucamus. L’antienne du coach valait avertissement pour tous les visiteurs : « Chez nous, c’est chez nous ». Assurément, le COC avait une équipe digne des play-offs, mais elle était loin d’être la seule dans cette Division 1 compétitive.
Le COC termina huitième du championnat régulier alors que son renfort canadien Kevin Gadoury décrocha le titre de meilleur marqueur. Toutefois, lors des quarts de finale Courbevoie fut battu à deux reprises par Nice (6-4 et 8-1). Si Courbevoie a dû attendre la séance de tirs de barrage de l’ultime journée pour se qualifier, il faut remonter à Noël pour en trouver les véritables raisons. À l’intersaison, Cédric Boucamus avait recruté un gardien qu’il connaissait bien pour l’avoir drivé à Cergy, le Québécois Sylvain Michaud. Il s’était inquiété en novembre quand on lui avait rapporté que le nom de Michaud circulait comme possible recrue en LNAH, mais son poulain avait démenti ces rumeurs. En fait, le portier préparait soigneusement son départ et signait son contrat au Québec le 24 décembre, premier jour de la trêve hivernale. Merci du cadeau, car le 15 novembre étant dépassé, pas moyen d’enrôler un nouveau portier, et, bien entendu, pas droit à un joker médical… Du coup, on remédia au plus pressé en faisant appel à toutes les forces vives : le back-up Thibault Hiret qui malgré quelques exploits était encore un peu tendre, le cadet Jérôme Louap et puis, enfin, l’ostéopathe Julien Figved. Jeune retraité, le voilà de nouveau sur le glaçon… Et encore, pas d’entrée puisque ce dernier se blessa à son retour à l’entraînement. Quand ça ne veut pas…
Heureusement, chez les Coqs, les joueurs n’ont pas baissé les bras, bien au contraire. Emmenés par un royal Kevin Gadoury, qui terminera meilleur pointeur du championnat avec 49 unités, les hockeyeurs de Courbevoie luttèrent à chaque match, pour chaque point, avec toujours l’envie de se surpasser et d’oublier ce fâcheux faux bond, tellement ancré dans les mémoires qu’au soir d’une victoire homérique sur Reims, le coach déclarera que « ça fait Courbevoie 1, Michaud 0 » !
Une fois les Boxers battu après minuit, le COC s’était retrouvé face à un problème de taille : Michaud envolé, Hiret blessé, aucun des gardiens survivants ne comptait les six matches nécessaires pour participer aux play-offs. Une faille dans le règlement bien pensé mais mal appliqué par la fédération…
Aucune dérogation ne fut accordée au club francilien qui dut se résoudre au coup de poker : envoyer Marc-André Tourigny (vrai buteur recruté à l’automne à la place d’un Sabky exemplaire dans l’esprit mais limité comme marqueur), volontaire-kamikaze, garder les buts pour le quart de finale contre Nice. Preuve de l’abnégation du joueur canadien et de tout le groupe, les Coqs ne s’inclinèrent que de deux petits buts lors du match aller disputé à domicile. Pour l’avenir, une chose est sûre, les gardiens canadiens et Cédric Boucamus, c’est une histoire révolue !
Le samedi 9 juin 2012, le COC fêta comme il se doit ses quarante ans d’existence avec des exhibitions de patinage artistique et un match de hockey des anciens.
En 2012-2013, l’équipe fanion de Courbevoie allait faire beaucoup parler d’elle dans le championnat de la Division 1. Entre ceux qui la réduisaient uniquement à la valeur de son premier trio canadien (Tremblay-Gadoury-Rubin) qui marqua 79 buts à lui seul, et ceux qui critiquaient le comportement pour le moins viril sur la glace de Roman Jasko, les commentaires allèrent bon train dans les couloirs des patinoires. Quoi qu’il en soit, le COC termina à la neuvième place du championnat régulier avec paradoxalement autant de victoires au total que Brest le leader qui allait être promu dans la Ligue Magnus. Toutefois, les Coqs se retrouvèrent distancés car ils concédèrent plus de défaites que presque tous leurs devanciers qui glanèrent des matches nuls çà et là.
Les bavardages continuèrent pendant l’intersaison car il fut question du remplacement de son redoutable trio qui partit d’un bloc à Chamonix tandis que son rugueux défenseur slovaque décida de retourner dans son pays au mois d’août.
Lors du coup d’envoi de la saison 2013-2014, l’événement principal fut le retrait de l’entraîneur Cédric Boucamus qui préféra céder son poste à Rishi Ovide-Étienne après avoir exercé un mandat de trois ans. Rappelé à la barre, l’ancien capitaine des Coqs avait déjà endossé le rôle de coach de Courbevoie pendant quatre saisons de 2006 à 2010. On notera qu’Antoine Préchac, qui s’occupait de l’équipe réserve du COC depuis quatre ans, devint l’assistant de Rishi Ovide-Étienne.
Il n’y eut pas de surprise en revanche concernant le poste de gardien de but titulaire qui resta attribué à l’excellent goal slovène Jure Verlic qui avait longtemps permis à ses coéquipiers d’accéder aux séries finales. La super ligne d’attaque étant partie au pied du Mont-Blanc pour jouer dans la Ligue Magnus, le club de Courbevoie s’attacha donc les services de plusieurs joueurs venus de l’Est de l’Europe afin d’essayer de donner le change. La filière tchèque et slovaque fut mise à contribution que ce soit avec les deux nouvelles recrues à l’avant, Vladislav Vrtek et Davor Rakanovic, ou avec les trois nouveaux défenseurs, Petr Prindis, Jiri Matejicek et Vladimir Konopka. Pour le reste, les dirigeants du club de Courbevoie décidèrent de conserver la majorité de l’effectif. A commencer par l’inépuisable attaquant slovaque Matus Hanes qui n’avait pas manqué la moindre rencontre de Division 1 depuis son arrivée il y a cinq ans. On notera que le Franco-américain André Menard, détenteur d’un double passeport, rempila également pour une seconde saison à Courbevoie. Il y avait un autre joueur qui méritait bien d’être mis en avant, dans les deux sens du terme, c’était Alexandre Motte. En effet, cet enfant du coin, qui avait été formé par le COC, avait pris une première retraite en 2009 avant de revenir aider ses coéquipiers lorsque ces derniers furent menacés de relégation. Depuis son retour, il n’était plus question de retraite pour le sympathique « Alex » même si sa rentabilité était un peu plus irrégulière.
A l’issue du championnat régulier de la Division 1, le club de Courbevoie évita de justesse la relégation en réussissant la performance de s’imposer à Montpellier lors de la toute dernière journée sur le score serré de 4-3. Ce maintien fut une bonne surprise car les Vipers de Montpellier avaient pourtant toutes les cartes en mains pour écarter les Coqs de Courbevoie avec l’avantage de recevoir à domicile et une avance d’un point au classement.
Le 14 juin dernier, pour la première fois de son histoire, une sélection nationale de la Tunisie a disputé un match de hockey sur glace. Cet événement s’est déroulé à la patinoire Thierry Monier de Courbevoie. Cette première rencontre a réuni un groupe de 25 joueurs d’origine tunisienne qui évoluent dans différents pays d’Europe. Cette équipe était coachée par le finlandais Vesa Surenkin. Les Coqs de Courbevoie l’ont emporté 6-5 sur les Tunisiens, mais ce score reste secondaire, l’essentiel étant l’aspect historique de cette rencontre pour le hockey tunisien…
Cette première rencontre pour une sélection nationale tunisienne s’est produite grâce à la volonté d’un homme, Ihab Ayed, ex-hockeyeur de 34 ans ayant grandi et évolué au sein du club de Courbevoie. A l’initiative de ce projet, il est le président de l’Association Tunisienne de Hockey sur Glace (ATHG), créée en 2008.
Soutenue par des partenaires comme Synerglace, Tunisair ou encore l’ambassade de Tunisie en France, cette initiative a pour objectif de “promouvoir, développer et encadrer le hockey sur glace en Tunisie” comme l’a déclaré le Président de l’ATHG devant la caméra du “Courrier de l’Atlas”. Après cette rencontre historique, les objectifs à atteindre restent encore multiples pour l’ATHG. Il faudra tout d’abord obtenir le soutien du Ministère des Sports tunisiens pour créer une Fédération et ainsi pouvoir être reconnu par l’IIHF. La Tunisie deviendrait alors le 74ème membre de la Fédération Internationale de Hockey sur Glace.
Une étape importante pour le hockey tunisien sera également franchie lorsque la première patinoire du pays verra le jour. Elle devrait être en état opérationnel pour le début de l’année 2015, dans le cadre du projet de la construction d’un centre commercial à Tunis, l’Ice Mall. La Fédération Française de Hockey sur Glace salue l’ensemble du travail effectué et espère que le hockey tunisien connaitra un bel avenir.
Trisan ALRIC
Mais l’Histoire du Club Olympique de Courbevoie se poursuit :
SAISON 2014 – 2015
Les entraînements étant toujours dirigés par Rishi Ovide-Etienne, notre équipe D1 termine douzième à l’issue du Championnat de France qui a été marquée pour nous par un début de saison assez catastrophique comportant une dizaine de défaites. Au cours de la deuxième partie du championnat notre équipe a retrouvé sa motivation qui a permis le maintien en D1 pour la treizième année consécutive. Compte tenu des résultats financiers le président JP de Gabriac indique à la section Hockey qu’il serait souhaitable de réduire d’une ou deux unités le nombre de nos joueurs professionnels la saison prochaine.
Nos U18 terminent demi-finalistes du Championnat de France.
Nos U15 sont dans le carré final Ile de France et accèdent à l’ELITE.
Nos U13 sont Vice-Champions d’Ile de France.
Jean-Paul de Gabriac, ayant décidé, au terme de vingt huit ans d’activité au C.O.C., de ne pas renouveler son mandat de Président, c’est Bernard Villers qui fut élu lors de l’assemblée générale du 2 décembre 2015, après avoir été Trésorier Général du club pendant plusieurs années. Bernard Villers a deux petits-fils qui pratiquent le hockey au C.O.C. et il présidait jusqu’à présent l’Amicale des Anciens Elèves de La Garenne-Colombes (1 200 adhérents) depuis vingt ans . Il est élu à l’unanimité.
SAISON 2015 – 2016
Un contrôle d’URSSAF a lieu en novembre 2016 ne donnant lieu à aucun redressement, une performance J.
Notre équipe de D1, toujours maintenue à son même niveau de joueurs professionnels par le président de la section Hockey Patrick Legrand, réussit à se maintenir pour la quatorzième année consécutive à ce niveau. Le club de Courbevoie évoluant depuis plusieurs années avec le plus petit budget D1 de France. Notre D1 sort encore une fois vainqueur des matchs de barrage.
Nos équipes de jeunes continuent à obtenir dans l’ensemble des résultats très satisfaisants.
Nos U18 sont vice-champions d’Ile de France
Nos U15 sont champions d’Ile de France, ½ finalistes du Championnat de France et se classent en ELITE pour la saison suivante.
Nos U13 sont champions d’Ile de France
Nos U11 sont 3ème du championnat interconférence.
Malheureusement nos résultats financiers sont moins brillants et, si nous ne voulons pas faire comme bon nombre de clubs français qui se contentent de déposer le bilan pour se débarrasser de leurs dettes, il va nous falloir prendre de sages décisions.
SAISON 2016 – 2017
Pour la rentrée 2016 la décision est donc prise avec tristesse mais fermeté par le président Bernard Villers et le comité directeur : le C.O.C. abandonne la coûteuse D1 et de ce fait redescend administrativement en D3.
Curieusement cette décision n’est pas du gout de notre Fédération qui préfère sans doute les clubs qui déposent le bilan ; et la F.F.H.G. friande des belles pénalités financières inflige au C.O.C. une mirobolante pénalité de 9.400 euros !!!
Force nous sera donc d’avaler ce joli cadeau mais notre fierté sera de maintenir notre Association en vie et de manière correcte, à l’inverse de ce qu’ont pu faire certains des plus grands clubs français (nous ne citerons pas de noms…).
Une autre fierté de notre club est de ne pas avoir besoin de s’associer pour pouvoir aligner une équipe d’âge en championnat, et ce parfois avec deux autres clubs comme nous le voyons en Ile-de-France.
Notre ancien président, Jean-Paul de Gabriac, nous rappelait récemment que lorsqu’il a commencé à avoir des responsabilités au club, c’est-à-dire entre de Centre Olympique de Courbevoie et le Club Olympique de Courbevoie, en 1998, le C.O.C. n’avait plus d’équipe sénior. Afin de continuer sa vie de hockeyeur son fils avait donc dû aller au Vésinet puis à Cergy. Dès qu’il fut au Comité Directeur du C.O.C. Jean-Paul de Gabriac n’eut de cesse que de recréer une équipe sénior et de pouvoir offrir un accueil à tout hockeyeur de 4 à 77 ans quel que soit son niveau de hockey.
C’est ainsi que nous eûmes une équipe Sénior-Loisir…
C’est au cours de notre assemblée générale du 12 décembre 2016 que fut renouvelé le poste de président de la section hockey sur glace. Notre ancien président Patrick Legrand, se retirant dans le sud de la France, ne désirait pas se représenter.
Trois candidats se présentèrent et ce fut Michael Genay qui fut élu.
En fin de saison la situation sportive se présente comme suit :
Notre équipe D3 se trouve en première place derrière celles du Play-Off, ce qui semble parfaitement logique puisque la F.F.H.G. nous interdit cette saison l’accès au Play Off et donc en Division 2.
Nos U17 ont disputé à Méribel la finale du Championnat de France et sont Médaille de Bronze. Un grand bravo à eux !
Nos U15 Elite sont en Finale du Championnat de France.
Nos U13 sont en Finale du Championnat d’Ile-de-France
Ainsi donc les jeunes du Club Olympique de Courbevoie font briller leur club et nous rendent particulièrement fiers d’eux.
Ces très bons résultats sont bien sûr dus à la très bonne gestion de nos présidents, de leurs comités directeurs, ainsi que des nombreux bénévoles qui encadrent nos équipes. Il faut aussi leur associer le groupe des entraîneurs, tous formés dans notre Club :
- Rishi Ovide-Etienne
- Nicolas Fourcade
- Pierre-Mathieu Maillot
- Nicolas Domalain
Et n’oublions pas l’aide considérable qui nous est apportée par notre Ville de Courbevoie.
A suivre